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4 L’ENSEIGNEMENT DU CHANT ET LA PHYSIOLOGIE

logie que surviennent ces troubles vocaux. Les
malmenages professionnels, les entraînements
périlleux de la respiration et de l’émission, les
déplacements de voix, aussi bien dans la tessilure
que dans la projection sonore, tuent plus de voix
en un an que toutes les maladies du larynx en vingt
ans.
Combien de jeunes gens, qui chantaient facilement,
sans fatigue, pendant des heures, le matin
comme le soir, avant d’avoir pris des leçons de
chant, se trouvent maintenant fatigués après vingt
minutes d’exercices, la voix. brûlée, les cordes
vocales congestionnées et tuméfiées, la respiration
lassée?
Combien ne tretrouvent plus leur voix qu’à certaines
heures du jour; combien sentent s’effriter
leur médium, se disloquer et se trouer leur passage,
se déplacer leur tessiture et leur timbre, et se couper
leur respiration? Combien d’élèves reconnaissent,
après des années de travail, qu’ils ont gâté leur
vraie voix en en travaillant une qui n’était pas la
leur? Combien ont _cherché un mode respiratoire
pendant des années sans parvenir à l’acquérir et se
sont ainsi entamé les poumons en abîmant leur
voix, pour changer ensuite de professeur, passer de
l’un à l’autre, sans retrouver aucune des qualités
vocales dont ils disposaient si naturellement avant
d’apprendre à chanter?
Tant qu’un élève travaille sa voix, il ne saurait
sans doute trop bien connaître ce qu’est cette voix
et comment elle se produit. Quand il chante, quand il
exécute, il ne doit plus penser qu’à ce qu’il chante.
Les termes techniques dont se servent vrofesseurs
et élèves reposent sur des sensations internes sou