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7 L’ENSEIGNEMENT DU CHANT ET LA PHYSIOLOGIE

ration, le développement des qualités vocales en
puissance, en facilité, en charme, en légèreté, en
hauteur, en timbre, tout cela comporte un côté
artistique, cela va sans dire, mais aussi, je ne puis
trop le répéter, un côté physiologique. Si l’on rencontre,
après six mois, un an, deux ans d’études
vocales, plus de voix détruites, estropiées, qu’on
n’en trouve de réellement formées et embellies, ce
n’est pas par suite de manquements à l’esthétique et
aux règles scholasliques du chant, c’est toujours et
avant tout par suite de manquements à quelques
règles de physiologie pratique. Tous les défauts
de la voix, ses infirmités, ses maladies, sont dus, dans
l’immense majorité des cas, à des écarts de tenue
vocale et respiratoire, au surmenage et au malmenage
de l’organe et de sa fonction. Tous les laryngologistes
vous diront que chez les professionnels
du chant et de la déclamation, les maladies vraies
sont très rares, et qu’il s’agit presque toujours d’infirmités
créés par le professionnel lui-même ou par
son professeur.
On dit communément qu’un professeur de chant
doit être doublé d’un laryngologiste. C’est absolument
vrai, et ce ne serait pas trop d’un laryngologiste
par professeur de chant, si l’on pense .à la
part énorme que tient la physiologie dans l’exercice
vocal el dans l’entrainement professionnel. Il y a,
si je ne me trompe, au Conservatoire quinze professeurs
de chant et ùe déclamation, lesquels professent
forc~ment à la fois la partie artistique et la partie
physiologique de cet enseignement. Il y a, en outre,
deux distingués laryngologistes, mais ils n’enseignent
pas et ne sortent .pas de le~r xôle de. méd~cins d~ l.a
maison. Je serai donc, grace à la bienveillante im-
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