Dernières nouvelles
Accueil / botanique / Lilas, Syringa vulgaris

Lilas, Syringa vulgaris

Le lilas existe en différentes couleurs du blanc au mauve. Originaire de la péninsule des Balkans.  fleurs odorantes, fleuris au milieu du printemps.

Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Asteridae
Ordre Scrophulariales
Famille Oleaceae
Genre Syringa

Une fois, dans un journal de Paris, Jean Richepin célébrait les splendeurs d’avril, par cette phrase harmonieusement ciselée :
« C’est le mois des lilas, des lilas jolis, des lilas fleuris, des lilas fleurant le miel, des lilas couleur de ciel, couleur du ciel à l’heure où les nuages sont encore azurés par la nuit qui s’en va et sont déjà rosés par l’aube qui vient, en sorte que cet azur et ce rose se fondent en une délicate et tendre nuance de liquide améthyste ; c’est le mois des lilas fleuris fleurant le miel ».
En notre pays le lilas ne fleurit qu’au mois de juin, mais il n’en est pas moins joli et ne fleure pas moins bon. Ce n’est pas un arbrisseau indigène.
Il est exotique pour nous, comme pour la France, comme pour tous les pays de l’Europe et de l’Amérique, du reste, puisqu’il est originaire de la Perse et de l’Asie. Il aurait été introduit d’abord en Allemagne par Busbecq, ambassadeur de Ferdinand 1er auprès de Soliman II, en 1562. Il était si gracieux et son odeur si agréable, qu’il se répandit bientôt dans tous les pays civilisés. De fait, cet arbrisseau est très débonnaire et il s’acclimate partout, ce qui n’est pas un mince mérite pour une plante de sa valeur.
Son nom latin syringa lui vient de syrix, qui veut dire chalumeau, parce que, autrefois, l’on se servait de ses branches vidées de leur moelle pour fabriquer cet instrument. Le lilas fait partie des oléinées, qui renferment le frêne et surtout l’olivier (olea), genre type de cette famille. Les espèces les plus connues et les plus aimées en notre pays sont le lilas commun et le Hlas de Perse. Les feuilles de lilas sont remarquables pour leur amertume et l’on dit que ses fruits font un excellent fébrifuge.
Dans le langage des fleurs, chaque variété a sa signification. Ainsi, le lilas commun veut dire : émotion d’amour ; le lilas blanc : jeunesse
ou innocents désirs ; le lilas jaune; inquiétude, et le lilas rose : vanité. Le lilas ne compte certes que des amis ; son aspect est si beau et son parfum si suave, qu’il faudrait vraiment être dénué de bon sens pour le détester. Aussi bien, le voit-on partout dans les jardins des campagnes et des villes. Pour nous, nous faisons souvent le rêve d’une maisonnette entourée de lilas, ce qui nous permettrait de dire après François Coppée :

Je vois fleurir, assis à ma fenêtre.
L’humble lilas de mon petit jardin,
Et son subtil arôme qui pénètre
Vient jusqu’à moi dans le vent du matin…
Au jardin vert, couleur de l’espérance.
Fleuris longtemps, frêle et charmant lilas !…
Ce mot « lilas » ne peut no s venir à l’esprit sans é oquer tout un cortège de jours ensoleillés, alors que s’est accompli le réveil de la terre et qu’un soufle aromal passe dans l’atmosphère…
Le lilas, c’est pour nous le printemps, la jeunesse
Avec tout son arôme et toute son ivresse
Qui semblent éternels sous le ciel rayonnant…
W. Chapman.
Nous nous rappelons encore certain songe que nous avons fait au temps où une affection sérieuse força l’entrée de notre coeur. Oh! combien poétique était ce songe, et comme il est bien resté là, gravé dans notre souvenance.
Nous nous promenions avec elle, l’aimée, dans un immense jardin planté de lilas de toutes les variétés : bleus, blancs, violets, jaunes et roses. Le soleil couchant s’affaissait peu à peu dans les nuages aux couleurs rutilantes, et ses rayons d’or pâli frappaient la tête des charmants arbrisseaux dont les rameaux étaient chargés de panicules fleuris.
Un vent léger secouait les branches et faisait pleuvoir des fleurettes.
Le gazon en était tapissé, l’air était embaumé de leur haleine.
Et nous marchions silencieusement dans cet idéal jardin, foulant des corolles sous une avalanche de corolles, pendant qu’en nos coeurs s’épanouissait la fleur d’amour.

 

EXTRAIT de CENT FLEURS DE MON HERBIER. ÉTUDES SUR LE MONDE VEGETAL A LA PORTÉE DE TOUS. PAR E.-Z. MASSICOTTE

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*