Le Vase de la Volupté, DE M. HENRY DUTREsNE. Le château d’eau, le carillon; vue prise de l’avenue de Bourgogne, dans le parc du Champ-de-Mars.
son (coecus et servus, Sam
son jacet obrutus) aveugle,
enchaîné, écrasé de douleur
et de honte.
La beauté singulière de
ce travail, où le caractère
michelangesque des figu
res d’hommes s’allie aux
formes plus adoucies, quoi
que très-largement traitées
aussi, des trois femmes si
fièrement jetées au-dessus
d’eux : la finesse des in
crustations, le choix exquis
des arabesques, l’intelli
gence d’une ciselure dont la
délicatesse n’énerve aucun
détail et laisse à la sculp
ture toutes ses vigueurs
d’anatomie et d’expression;
l’harmonie enfin qui se dé
gage de tout cet ensemble
si comprêhensible et si sai
sissant, font de la Coupe
de la Volupté une des plus
attachantes curiosités ar
tistiques de l’Exposition,
et nOuS nOus demandons
pourquoi sa place n’a pas
tout d’abord été marquée
dans le groupe des Beaux
Arts.
Mais en retrouvant, dans
la classe 94, en tête de la
merveilleuse glyptothèque
de l’Instruction publique,
les autres pièces de l’expo
sition de M. Dufresne, pla
cées le plus loin possible
de sa coupe; en voyant oc
cupée par un singe qui
joue du violon, figure prin
cipale d’un trophée de
jouets mécaniques, une ro
tonde .. où ce chef-d’oeuvre
eût eu un milieu digne de
lui et de son auteur, nous
nous expliquons cette so
lution de continuité qui
tranche si désagréablement
en deux un ensemble de
produits de premier ordre
Accueil / L’ILLUSTRATION JOURNAL UNIVERSEL N°1265. Salon de 1867. Le parc des buttes Chaumont / journal_illustration_1265_Le Vase de la Volupté, DE M. HENRY DUTREsNE.