C’est ainsi que le célèbre moine anglais, Roger Bacon, un des
nombreux sayants auxquels on attribue l’invention de la poudre, dit
dans un de ses ouYrages « que se peuvent aussi faire instruments
« pour marcher en la mer et au fleuye près d’un pré sàns péril de
« corps et tels inslramenls anciennemêt el notre lêps ont esté faicts » (1).
Or nous sayons que Bacon mourut à la fin du xm0 siècle ! Mais ce
qui est plus remarquable, c’est qu’il ajoute « mesme Alexandre le
(( Grand’ a usé de ces choses à la fin qu’il Yist les secrets de la mer
« scion que narre le moral astronome. n Ainsi donc ce << moral
astronome » - dont il nous a été impossible d'établir l'identité -
prétendait que l'on sayait descendre et Yivre sous l'.eau trois siècles
et demi avant notre ère.
Il est en tout cas indéniable qu'il y a eu, à diverses époques, des
plongeurs remarquables pouyant rester sous l'eau un temps relatiYement
long.
Hérodote rapporte que sous le règ~e d'Artaxercès Memnon,
Sc:-llias. J1acédonien, se rendit célèbre en faisant, sous les eaux, un
lrajel de 8 stade (plus de 1400 mètres, le stade en yalant 180) pour
porler aux Grecs la nom·elle du naufrage de leurs vaisseaux (2) .
De mème Lucullus se serait, paraît-il, serYi de plongeurs pour
communiquer aYec une Yille assiégée, et l'auteur arabe Bohadin
raconte, au xnc siècle, que des plongeurs de sa nation, pouvaient,
e11 s'aidant
de dout .. r de cc fait. ·
.3• Jl’;1pri•” .\!. )[ontgér~·. capitaine de frégate. – lï!a Saladini, par A. Scllt:LTE:l”f:,
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