« cerlain ressort, sans Yoiles, avec une vitesse incroyable, et avec
« une telle rapidité (que le vent fùt favorable ou contraire) que l’in
« nnteur, parlant de Holterdam dans la matinée, déjeunerait à Dieppe,
« pour être de retour à Hotterdam le même soir. La puissance serait
c< si grande quïl acceptait de briser le plus fort et le plus grand vais
« seau des Anglais.
<< Quelques jours après, cc même Français avait dit à l'amiral
<< Opdam, i.l Hotterdam, qui était venu voir son ouvrage, qu'il voulait
<< prendre la mer avec lui , et qu'il promettait de détruire, avec son
« vaisseau seul, 30 vaisseaux de guerre des Anglais.
« Plusieurs étaient d'avis que notre homme avait besoin de quel
« ques grains d'ellébore, d'autres, même des hommes d'État,
« croyaient que non (d\iutant plus qu'il était venu ici à la recomman
« dation de l'ambassadeur Boreel et était connu pour ètre un mathécc
maticicn très subtil); pour ce qui était de la théorie, il donna
« quelques explications de dessins. Beaucoup de personnes allaient
« voir son travail à Hotterdarn, quoiqu'il conservàt le secret
« pour lui.
" Des milliers de personnes de Hollande et des autres
« pays vinrent le voir, moi également, Je 14 octobre; l'inventeur
« prétendait fjUC, dans 8 ou 10 jours, le vaissc:Îu serait prèl ü être
« lancé.
« Je lui demandai sïl ne clcvait pas faire quelques expériences. Il
cc me dit: Je suis si sùr de mon affaire que je ne fais pas d'expérience.
c< J'irai bien me promener un peu sur la rivière , mais pas autre
c< chose n .
cc Le vaisseau avait une préceinte deux à trois fois plus grosse que
<< celle du grand vaisseau des Indes Orientales qu'il y eût. Elle se
« terminait par avaiü et par derrière en museau, mais avait bien
c< encore la largeur de deux empans (1). Il youlait donner deux choses
« principales au traYail , la vitesse nécessaire à marcher el à mouvoir,
« et la force de rompre tout cc qui y toucherait. Il proposa de rompre
« la jetée de Hotterdam. Le ressort se trouYerait au milie1;1 , et par
<<