Modes d’action de la vapeur

et répétées, auquel cas la machine compoun.l
ne peut pas être économique. L’emploi de la
détente unique s’impose aussi quand la pression
de la vapeur est faible, ne nécessitant pas
de détente multiple et aussi quand on a besoin
de grandes quantités de vapeur pour des secvices
auxiliaires de chauffage; la machine
fonctionne ·alors sans condensation.

Modes d’action de la vapeur – 129
deux pistons avec tiges agissant sur une bielle
unique ou bien . sur deux bielles distinctes
avec manivelles calées à 180°.
Les cylindres disposés dans le prolongement
l’un de l’autre, ou en tandem, peuvent
être soit à fond commun et pistons indépendants
attaquant la même bielle, soit à fond
commun cl pistons solidaires (fig. 235), soit
aussi ù cylindres séparés .el
pistons lixés à une même
tige (fig. 225, 230 et 231).
Machine à réservoir in
termédiaire. – Dans la
double expansion avec · réservoir
intermédiaire, la
vapeur à la sortie du petit
cylindre passe dans une capacité
d’où elle est puisée
pour être admise au grand
cylindre et être évacuée ensuite
au condenseur. Dans
le réservoir intermédiaire,
la pression demeure sensiblement
constante. Les
deux pistons ne doivent
pas être ensemble à fin de
course, afin que la vapeur
attende dans le réservoir
d’être admise au grand cylindre;
à cet effet, les manivelles
ne peuvent être
calées ni à 0°, ni à 180°,
mais à 90°.
Les cylindres se placent
parallèlement l’un à l’autre,
soit côte à côte, soit à une
certaine distance (fig. 236
et 238).
Type Compound-parallèle (Sysl. Larbotlière)
D’une manière gér.érale,
on dénomme machine compound
(composée) toute machine
à double expansion.
On appelle compound-parallèles
les machines ù
deux cylindres parallèles
avec deux manivelles calées
à 90° ou 180° et machines
On a installé quelquefois des machines
jumelées: une telle machine en comprend deux
monocylindriques attaquant un même arbre
par deux manivelles calées à 90°; en raison de
la disposition, le volant est beaucoup plus léger
qu’avec une machine à cylindre unique.
Machines à double expansion. – On diminue
les condensations de vapeur sur les parois
des cylindres, en diminuant l’écart entre les
températures maxima et minima auxquelles
elles sont soumises alternativement. A cet
effet, on répartit la chute de pression et de
température de la vapeur dans deux cylindres.
Machine. Woolf. – Ce système imaginé par
l’ingénieur anglais WOOLF en 1804 utilise la
vapeur comme il suit: celle-ci est admise dans
un cylindre dit «à haute pression» (petit cylindre)
où elle se détend en partie pour être
ensuite utilisée dans un deuxième cylindre dit
«à basse pression» (grand cylindre) où elle
continue à se” détendre pour être évacuée au
condenseur.
Diverses dispositions sont adoptées: les cylindres
placés côte à côte peuvent comporter
ENCYCL. M~CANIQUE 15) – T. li.
compound-tandem ·les ma
chines à deux cylindres placés l’un derrière
l’autre, attaquant une seule manivelle.
Machines à triple expansion. – Ces machines
se construisent de moins en moins,
étant remplacées par les turbines; nous les
signalons pourtant, car elles ont eu leur vogue.
Pour les unités de fortes puissances et dont la
charge varie peu, on réalisait ainsi une économie
de combustible en détendant la vapeur
dans un troisième cylindre (fig. 239, a, b, c).
La vapeur admise dans le petit cylindre (haute
pression (HP) passe dans le m-0yen cylindre
(moyenne pression MP) et, de là, va sé détendre
dans le grand cylindre (basse pression
BP) pour être enfin évacuée.
Dans les mar,hines de très fortes puissances,
on a été conduit à dédoubler le grand cylindre
en deux de dimension moitié et se partageant
la vapeur sortant du moyen cylindre. Après
détente, la vapeur est évacuée dans deux condenseurs
séparés. On a ainsi une machine à
triple expansion à quatre cylindres (fig. 239c).
Avec la triple détente, la pression initial.e
doit être grande, 11 à 12 Kg, et la condensation
est indispensable.