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preface 3 La voix sa culture physiologique théorie nouvelle de la phonation

L’Académie de Médecine reprit, en les accentuant par
~n rapport, ces mêmes voeux. Mais le grand public ne
ht pas le Bulletin offeciel de l’Académie de Médecine et
dans certains journaux les comptes rendus faussèr~nt
totalement le voeu de l’Académie, qui, selon eux, s’affirmait
nettement contre l’enseignement de la physiologie
dans les Conservatoires, et, pour le contrôle laryn_
gologique du travail des élèves, s’en rapportait aux médecins
des Conservatoires, pour éviter de nuire au prestige
des maîtres. Cette altération du texte officiel ne suffît
pas e~ il fallait chasser l’enseignement scientifique de
la maison. Au boycottage dontj’étais l’objet s’ajouta, la
seconde année, l’enseignement antagoniste d’une dame
qui s’improvisa physiologiste pour professer, dans cette
école nationale, des données d’une absurdité qui paraîtrait
incroyable à notre époque, même au Conservatoire,
où le premier venu peut cependant enseigner sans études
et sans titres, si ces leçons n’avaient été publiées … Ce
sont des cartilages, – les aryténoïdes, c’est-à-dire le
p_ivo~ même du travail glottique, -ce sont des cartilages
s1 mmuscules que cette dame hésite à se servir du mot
muscle pour désigner des agents aussi délicats; – ce
sont des muscles qui agissent, non dans le sens de leur
contraction, mais dans celui de leur allongement, –
c’est la voix qui doit se former bouche fermée entre les
deux yeux, parce que les sinus de la face sont accessibltis
à l’air expiré, etc.
Fort de ces découvertes, ce physiologiste extra-lucide
dénonça mon enseignement comme antiscientifique aux
membres de l’Acadrmie de médecine, aux Sociétés de
laryngol?gie, à mes confrères en laryngologie; unjournal
musIC~l montra que je n’étais pas scientifique du
tout; et le résultat de cette petite campagne, que je suivais
avec intérêt, fut que mes six conférences me furent
retirées pour permettre en 1908 à cette dame d’en faire
douze et de répandre le nouvel évangile. On me fit ainsi
bien voir que la physiologie peut s’improviser et s’ensei