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preface 4 La voix sa culture physiologique théorie nouvelle de la phonation

gner officiellement dans une école nationale, sous la
responsabilité de l’Etat, sans études, sans titres, sans
contrôle, sans responsabilité, et sans scrupule.
J’avais donc échoué, et mes vingt ans de travail scientifique
n’avaient pas tenu un moment contre celle force
d’inconscience et d’indifférence qui étouffe depuis tant
d’années l’art lyrique en France. Mon e!Tort n’aura
pourtant pas été stérile, j’en suis convaincu ; mais la
mentalité spéciale de la plupart des professionnels de la
voix fait supposer qu’il leur faudra beaucoup de temps
pour évoluer et se tirer du croupissement actuel.
Pour l’élève chanteur, le physiologiste qui aura étudié
expérimentalement pendant des années le mécanisme de
la voix chantée n’aura jamais l’autorité infaillible du professeur
de chant, même improvisé de la veille. L’un n’est
qu’un médecin, l’autre est un professeur de chant. Donc
il sait tout et ne doute de rien. Le journal qui s’est consacré
aux intérêts des gens de théâtre trouvait récemmentg1′
otesque qu’un médecin s’occupât du chant. Telle
est cette mentalité. J’écrivais, à propos des concours :
cc Il semble qu’il reste sur le Conservatoire beaucoup de
ce discrédit et de ce mépris professés jadis pour le monde
du théâtre. Al’ École des Beaux-Arts, les professeurs d’art
sont des membres de l’Institut, des prix de Rome, et
les professeurs de science sont de l’Académie de Médecine.
Au Conservatoire, art et physiologie sont enseignés
pêle-mêle par des maîtres qui ne sont jamais des physiologistes
et pas souvent des artistes. C’est sans doute
jugé assez bon pour préparer des natures choisies à
représenter, à faire vivre ce qu’ont produit de plus beau
l’art dramatique et l’art lyrique. Donner un enseignement
scientifique dans ce milieu de routine et d’ignorance
ne sera pas aisé. L’art l’exige cependant. »
L’art, et aussi la santé des élèvei..