310. Pression atmosphérique. L’air et les gaz

La Science physique enseigne que tous les gaz sont pesants : notre globe est entouré d’une couche d’air d’une certaine épaisseur qui, en raison de son poids, exerce une certaine pression sur tous les corps.

Les courants d’air, les vents, les tempêtes nous en montrent les effets; ces manifestations brusques de la pression de l’air ne nous prouvent cependant pas qu’elle agit d’une façon permanente dans une atmosphère tranquille; montrons pourtant qu’il en est ainsi par l’expérience simple suivante.
Remplissons un verre d’eau jusqu’au bord de façon que l’air soit complètement chassé, et posons sur le verre un morceau de papier, de manière à le fermer complètement Si on retourne le verre, l’ouverture vers le bas, le papier ne tombe pas et aucune goutte d’eau ne s’écoule. Il semblerait que le poids de l’eau pressant sur le morceau de papier aurait dû le chasser immédiatement; s’il n’en est pas ainsi, c’est que la pression de l’air extérieur maintient le papier appuyé contre l’ouverture du verre.
Si nous n’éprouvons pas personnellement l’effet de la pression de l’air ambiant c’est que l’air nous entoure de tous les côtés en exerçant la même force; les pressions égales et opposées se trouvent ainsi équilibrées et leur effet est nul.
La pression exercée par la colonne d’air située au-dessus du lieu considéré est appelée pression atmosphérique. On peut la mesurer très facilement en examinant l’effet qu’elle produit quand elle n’agit que sur un seul côte d’un corps. L’appareil employé pour cette mesure s’appelle baromètre.
En principe, il se compose d un tube de verre vide d’air (tube de Torricelli) qui plonge par son extrémité libre dans un bain de mercure et dont l’autre extrémité a été fermée à la lampe. Le tube mesure de 80 à 90 cm de longueur ; on a chassé l’air en le chauffant puis en le remplissant de mercure, puis on a renversé le tube en bouchant son extrémité avec Je doigt et on a placé cette extrémité dans un récipient contenant du mercure.