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334. Trempe industrielle – Revenu

TREMPE.

C’est un phénomène sensiblement analogue qui se produit dans les aciers sous l’action de la trempe.
Comme les aciers ont une teneur en carbone beaucoup plus voisine de la proportion eutectique que les fontes, la séparation du carbone s’y fera plus difficilement, et les actions thermiques ont pour effet des modifications profondes dans la nature et les proportions des différents constituants métallographiques. Si, par exemple, nous prenons un barreau d’acier et que nous le portons progressivement au rouge, les éléments ferrite, cémentite
et carbone qui pouvaient être primitivement séparés entreront de nouveau en solution homogène.
Si alors on immerge brusquement le barreau dans un liquide froid, on aura fait ce qu’on appelle la trempe du barreau d’acier et l’acier sera dit acier trempé.
Or ce brusque refroidissement aura arrêté complètement le cours des phénomènes qui se seraient produits pendant un refroidissement lent suivant les lois générales, et les constituants, au lieu de se séparer à nouveau, sont maintenus en solution. On se trouve donc en présence d’un acier différent de l’acier primitif et ses propriétés sont en effet toutes spéciales.

Ainsi, sa malléabilité a complètement disparu; mais sa dureté est devenue telle qu’il peut entamer très facilement un autre barreau du même acier, mais non trempé. En même temps est apparu un grave défaut, la fragilité, et cette fragilité est si grande que notre barreau trempe se brisera au premier coup de marteau.

C’est donc que l’action thermique de la trempe, telle que nous venons de le voir, est trop absolue; pour l’atténuer, on opérera de la façon suivante.

Revenu.

– On réchauffera après trempe ce même barreau d’acier en le portant à une température peu élevée, comprise entre 200 et 300° suivant les cas. Ce faible réchauffage redonne à notre barreau une ténacité suffisante pour ne plus craindre sa rupture au moindre choc, tout en lui conservant ses qualités de tranchant et de coupe. Il est évident d’ailleurs que si l’on continuait à chauffer jusqu’au rouge, on détruirait à nouveau toute espèce de fragilité, mais on détruirait en même temps la dureté, c’est-à dire que l’on reviendrait à l’acier ordinaire, sans aucune des qualités données par la trempe.

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