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LE GYPS-IMPRESSOR APPAREIL DU DOCTEUR VAN DE LOO

LE GYPS-IMPRESSOR

LE GYPS-IMPRESSOR

L’appareil dont nous donnons le dessin a été inventé par le docteur Van de Loo, des Pays Bas, pour préparer les bandes plâtrées que l’on applique sur les membres, comme moyen de contention, dans les cas de fracture ou de luxation.

Avant de décrire cet appareil, qu’il nous soit permis de dire quelques mots sur l’usage des bandes elles-mêmes. Dès qu’une fracture a été réduite, deux importantes indications restent à remplir :  Il faut immobiliser les fragments osseux, pour permettre à la consolidation de se faire, tout en conservant a l’os sa direction et ses rapports normaux ; 2° il est nécessaire que le chirurgien puisse visiter le siège de la fracture et conjurer les accidents que la compression pourrait engendrer, sans être obligé de défaire l’appareil immobilisa leut. C’est pour répondre à ces deux indications que le baron Seutin a inventé les bandages amovo-inamovibles qui ont illustré son nom.

Ils consistent essentiellement en pièces de linge que l’on enroule méthodiquement autour du membre blessé, après les avoir imprégnées d’amidon, de dextrine ou de plâtre, dont la dessiccation rapide les convertit en un moule solide, qui suit tous les contours du membre. Il est très-facile ensuite de découper dans ce bandage des jours, des regards, qui permettent l’inspection du membre, sans nuire à l’immobilisation.

Le plâtre a sur les autres substances l’avantage de se solidifier presque instantanément, après avoir été humecté. Les bandes plâtrées ont été inventées par M. Mathysen, en 1852; elles ont subi depuis de grands perfectionnements, aux quels M. Van de Loo a largement contribué.

Voici maintenant la description du Gyps-Impressor :

Deux planchettes, chacune de 40 centimètres de hauteur sur 20 de largeur et 2 1,2 d’épaisseur, placées dans une direction verticale, parallèles entre elles, avec un intervalle de 10 centimètres, sont affermies sur un quadrilatère horizontal, et fixées, dans leur partie supérieure, au moyen d’une traverse pourvue d’une fente.

Entre ces planchettes glissent deux plans inclinés, chacun de 20 centimètres de longueur sur 101,2 de largeur, de manière à former une sorte d’entonnoir, ne laissant inférieurement qu’une ouverture étroite et longitudinale ou fente, qui s’amoindrit ou s’agrandit à mesure que l’on fait descendre ou monter les plans inclinés.

Quelques centimètres au dessous de l’entonnoir se trouve un axe d’acier rond et bien poli, d’un centimètre environ d’épaisseur, ainsi qu’un cylindre épais de 7 à 8 centimètres, recouvert de drap de peau de chagrin ou de toile métallique. Ces deux corps sont pressés l’un contre l’autre par des ressorts qui se trouvent dans les planchettes, et dont la tension peut être augmentée ou diminuée par des vis. Il y a encore un cylindre à la partie supérieure et un tiroir à la partie inférieure de la machine.

Nous n’avons pas besoin de décrire le procédé opératoire, le dessin l’indique suffisamment. Une bande de toile (sans apprêt) enroulée sur les deux cylindres, se couvre de plâtre en passant par l’entonnoir; grâce a la compression exercée plus bas, le gypse s’imprègne dans les mailles de l’étoffe. Les bandes plâtrées, ainsi préparées, s’appliquent comme toute autre bande; il suffit de les tremper dans de l’eau avant de s’en servir , la solidification survient quelques minutes après.

ALFRED DE LOSTALOT.

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