Chaudière multitubulaire Babcock et Wilcox

2° A retour de flammes. – La chaudière
Roser à retour de flammes se compose d’un
faisceau tubulaire surmonté d’un grand réservoir
d’,eau et de vapeur M et reposant à la P!lrtie
inférieure arrière sur l’hydro-déjecteur N,
bouilleur collecteur de boues (fig. 38).
Le faisceau tubulaire est constitué par la
réunion d’un certain nombre de tubes ou éléments.
Chacun de ces éléments est formé , par
plusieurs tubes bouilleurs B reliés à leurs extrémités
avant et arrière par un collecteur A
et A’ en fer forgé- Chaque tube bouilleur est
traversé par un tube de plus petit diamètre C,
démontable, rendant par suite le nettoyage très
facile, et assemblé à .joints étanches Berendorf
sur les parois extérieures des deux collecteurs.
L’eau se trouve répartie ainsi dans
tous les espaces annulaires . compris entre les
tubes. B et C.
En plaçant côte à côte plu~ieurs de ces éléments,
on constitue des chaudières de plus en
plus puissantes- Tous les éléments sont reliés
entre eux à la partie inférieure par le bouilleur
cylindrique N, nommé hydro-déjecteur, et
à la partie supérieure par un sommier horizontal
en fer forgé D, réuni par une tubulure au
corps de la chaudière M, e:i. forme de T, qui
forme la réserve d’eau, donnant à la fois une
grande surface d’évaporation et une forte provision
de vapeur. Le dôme de vapeur E, qui
fait partie du corps de ch~udière, communique
par un conduit avec. les ~ubes horizontaux
H, qui constituent le sécheur-surchauffeur de
vapeur, dont les communications alternées
sont disposées de façon à obliger la vapeur à
les parcourir successivement avant d’arriver
au robinet de distribution. Les collecteurs A
et A’ des divers éléments sont tous disposés
côte à côte et se touchent, de façon à produire
deux cloisons montantes surmontées d’un plafond
formé en K par la réunion de tubes surchauffeurs
au moyen çl’une murette.
Fonctionnement. – La grille étant placée
en bas, les gaz chauds commencent par traverser
le faisceau tubulaire, puis reviennent, au
travers des tubes C, sur le !levant de l’appareil,
d’où ils passent à la partie supérieure et
à la cheminée, en abandonnant leurs dernières
calories au corps de la chaudière M.
Si l’on considère que l’alimentation en eau
froide se fait précisément dans ce corps M,
on voit que la partie la plus froide de la masse
d’eau est précisément en contact tout d’abord
avec les gaz les plus refroidis, et qu’au fJ!!: et
a mesure que l’eau descend du corps M par
deux tubes G, qui le relient à l’hydrô-déjecteur
N, elle est en contact avec des gaz plus chauds.
A partir de l’hydro-déjecteur, la température,
devenant encore . plus élevée dans le faisceau
tubulaire, l’eau s’y élève d’autant plus rapidement
qu’elle est entraînée par l’activité de
la vaporisation, et ce courant ascensionnel
aboutit au corps de la chaudière M, qui, avec
son dôme, forme réservoir de vapeur. De cette
façon, l’eau est animée d’une circulation continue
favorable à l’évaporation.
Les sels calcaires et magnésiens sont en
grande partie précipités dans l’hydro-déjecteur,
d’où on peut les extraire au moyen du
robinet de vidange.
Les chaudières Roser peuvent toutes être munies
de surchauffeurs.
12. CHAUDIERE MULTITUBULAIRE BABCOCK
ET WILCOX. – La chaudière Babcock
et Wilcox comporte essentiellement un faisceau
de tubes droits formant la surface de
chauffe, et un réservoir d’eau et de vapeur superposé.
Le faisceau est divisé en éléments verticaux
et, pour assurer une circulation continue
dans un· sens déterminé, les tubes sont
inclinés par rapport à l’horizontale, leur partie
la plus haute· étant à l’avant du fourneau
(fig. 39 a).
Chaque élément tubulaire est composé de tubes
droits réunis à leurs extrémités par des
boîtes en acier forgé, de fo;-me sinueuse : ce
sont les collecteurs placés côte à côte et dont
les profils s’épousent exactement (fig. 39 b).
Grâce à cette forme ondulée des collecteurs,
les tubes sont disposés en quinconce, c’està-
dire que tous ceux d’une même rangée horizontale
sont placés exactement au-dessus de:;
intervalles qui séparent les tubes de la rangée
inférieure immédiate. On assure ainsi un peignage
aussi complet que possible des gaz
·chauds. Un grand réservoir horizontal d’eau
et de vapeur s’étend longitudinalement sur
toute la partie supérieure de la chaudière et
est raccordé par une série de tubes verticaux
aux extr~mités supérieur~s de ~~acun des collecteurs
tant à l’avant qu’a l’arriere de la chaudière.
Il en résulte, pour chaque élément, une
circulation distincte, le collecteur situé en
avant dégageant la vapeur à la partie haute, et
le collecteur d’arrière amenant l’eau du réservoir
à la partie basse du faisceau tubulaire.
Un petit corps cylindrique transversal, formant
collecteur de dépôts, est placé à la partie
inférieure des collecteurs d’arrière, auxquels
il est relié par une série de tu~es. Un
robinet de vidange permettant de faire des
extractions ou de vider complètement la chaudière
est placé sur ce réservoir de dépôts.
Les collecteurs sont percés, en face de l’orifice
de chaque tube, d’un trou de poing par
lequel on peut examiner l’intérieur du tube,
le nettoyer et au besoin le remplacer- Chaque
trou de poing est fermé par un tampon autoclave
venu de forge avec son boulon. Ce tampon
est dressé- Il vient s’appliquer, par l’intermédiaire
d’un joint, sur la face intérieure,
également dressée, du trou de poing. Un étrier
extérieur et un écrou à chapeau servent à fixer
le tampon·
La position du réservoir horizontal d’eau
et de vapeur, dont !’!’~au est à _la hauteu~ du
niveau dans la chaud1ere, constitue une reserve
d’eau qui forme un volant de chaleur permettant
d’amortir dans une . certaine mesure
les inégalités du débit de vapeur et facilitant
airisi le travail du chauffeur.
La chaudière est suspendue· à des poutres
de. fer en U reposant sur des colonnes en fer
double T. Elle est donc indépendante du massif
de maçonnerie, qu’on peut réparer et au
besoin enlever sans toucher à la chaudière.
La figure 39a montre une chaudière Babcock
et Wilcox munie d’un surchauffeur; ce
surchauffeur comporte deux collecteurs de
section carrée et un faisceau de tubes en V
logés dans le passage d~s ga~ du 1″‘ au 2• pa~cours.
La vapeur saturee prise au corps superieur
est amenée au collecteur inférieur. Elle
passe de là dans les tubes du surchauffeur et
sort par le collecteur supérieur. Comme on. ne
peut isoler ce surchauffeur des gaz chauds, 1\ y