Chaudières françaises semi-tubulaires

Le principal inconvénient qu’on remarque
dans l’emploi des chaudières semi-tubulaires
est !’entartrement des tubes quand on emploie
des eaux chargées en sels calcaires et magnésiens
– ce qui est le cas le plus général.
Le nettoyage des tubes est difficile à faire
et au bout de quelques années, !’entartrement
est tel qu’il faut couper les tubes pour les sortir
du corps cylindrique et les nettoyer. Il
faut ensuite les rabouter. Ce détubage coûte
très cher. Pour éviter ce travail, la Maison
Berendorf a créé un système de tubes dits
‘<amovibles».
On voit sur la figure 9 que ces tubes portent
à chaque extrémité un cône qui sert à les
emboîter dans les plaques tubulaires avant et
arrière du corps cylindrique. La fixation se
fait en coinçant fortement les cônes dans les
ouvertures correspondantes des deux plaques.
On se sert pour cela d’un long tirant fileté
s’appuyant derrière la plaque tubulaire arrière.
Un écrou fixé à l’avant appuie sur l’avant
du tube, et en serrant l’écrou, on force le tube
à se coincer dans les deux plaques.
Toutefois, comme le cône avant a nécessairement
un diamètre plus fort que le cône arrière,
la différence de pression pourait tendre
à faire sortir les tubes. On pare à ce danger
en plaçant devant tous les tubes une contre-
plaque tubulaire dont les orifices ont exactement
le même diamètre que le diamètre intérieur
des tubes, qui portent ainsi par leur
tranche sur cette contre-plaque. Cette dernière
est elle-même maintenue contre la plaque
tubulaire au moyen de prisonniers.
Les tubes amovibles Berendorf ne contribuant
en aucune manière à l’armaturage des
plaques tubulaires, on doit munir celles-ci
d’un certain nombre de tubes mandrinés et de
t..bes tirants fixés par de gros écrous sur les
plaques tubulaires. L’enlèvement des tubes
amovibles facilite le nettoyage des tubes fixes.
Autrefois, on disposait les tubes en quinconce
sur les plaques tubulaires pour loger la plus
grande quantité possible de tubes dans un espace
donné. ·
Cette manière de faire avait pour inconvénient
de rendre à peu près impossible tout détartrage
des tubes· Aujourd’hui, on dispose les
tubes par rangées verticales, les uns au-dessus
des autres- On peut ainsi passer plus facilement
une courroie-grattoir pour le nettoyage.
Dans les chaudières semi-tubulaires, le blocage
en maçonnerie peut être établi de telle
manière que les tubes de fumée soient montés
soit en deuxième parcours, soit en troisième
parcours des gaz.
Chacun de ces montages a ses avantages et
es inconvénients.
Dans le montage des tubes en deuxième parcours,
l’échange de chaleur entre les gaz et
Chaudières françaises semi-tubulaires – i3
l’eau est plus intense, mais par contre il peut
se produire des extinctions, et la plaque tubulaire
arrière peut être surchauffée.
Quand les tubes sont montés en troisième
parcours, la combustion peut se faire plus
complètement dans les carneaux, et le net-
Fig. 10
toyage des tubes es~
moins fréquent mais par
contre il peut y avoir
des chances de communication
directe entre
le troisième parcours et
la cheminée, par suite
du mauvais état de la
murette placée sous la
plaque tubulaire arrière.
En général, dans les
chaudières courtes, et
qui sont destipées à être
un peu poussées, il est
préférable de monter les
tubes en troisième parcours
.
La figure 10 représen Le
une petite chaudière verticale
à tubes de fumée.
Ce genre d’appareil est
assez employé en France
dans les petits ateliers
qui n’ont besoin que de
quelques chevaux de puissance- Le principal
inconvénient de la disposition de ces petites
chaudières est la grande difficulté de leur détartrage,
parce que l’intérieur en est à peu près
inaccessible.
La figure 11 montre l’ensemble d’une chaudière
à tubes-foyers et à retour des gaz par
tubes de fumée. C’est le type des chaudières
marines.
Fig. 11
Nous arrivons, avec la figure 12, à une combinaison
qui tient de la chaudière à tube-foyer
et de la chaudière à tubes de fumée. Ce type
de chaudière est très répandu en Allemagne;
il constitue un modèle très industriel- Le dessin
montre l’alimentation se faisant à la partie
avant, dans le corps supérieur. L’eau se dé·