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Décapage et ébarbage de la fonte 262

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natif du piston est transformé en un mouvement
de rotation par un dispositif analogue
à celui utilisé dans les perceuses à air comprimé.
E – Décapage et ébarbage
de la fonte
137. Les pièces de fonte qui sortent du moule
ne sont pas propres à être livrées telles que à
l’industrie. Toüt d’abord, en maints endroits,
le sable du moule a adhéré à la fonte, il faudra
procéder à un décapage P.our s’en débarrasser;
et tout particulièrement il faudra enlever le sable
des noyaux qui reste à l’intérieur des pièces
lorsqu’on les retire du moule. D’autre part,
certains appendices qui viennent de fonte avec
les pièces: trous de coulée, évents, canaux de
distribution de fonte, etc., doivent en être sé:
parés; enfin, les joints des moules, si bien faits
soient-ils, laissent toujours subsister des surépaisseurs
qui nuisent à l’aspect de la pièce.
Par le décapage on se débarrasse du sable
adhérent, par l’ébarbage on enlève les appendices
auxiliaires et on fait sauter les marques des
joints et autres surépaisseurs venues de fonte
avec la pièce.
Décapage. – On effectue le décapage ou
dessablage, soit à l’aide d’outils à main: grattoirs,
brosses, etc., ou à air comprimé (ciseaux,
marteaux, brosses rotatives en fil d’acier), soit
au jet de sable, soit au tonneau, soit enfin au
bain d’acide.
a. – Décapage au jet de sable. – C’es{ le
système le plus rationnel. Il consiste à envoyer
sur les pièces à décaper, un jet de sable vigoureux
grâce à un ventilateur disposé spécialement
à cet effet. On place souvent les pi.eces sur
des tables mobiles se déplaçant devant un jet
de sable fixe.
Les tables rotatives conviennent pour le décapage
des pièces de .fonte du commerce, de
toutes sortes, même assez volumineuses, puisque
la hauteur libre au-dessus de ces tables
peut atteindre 700 millimètres. Le service de
ces tables se borne à placer les pièces à décaper
sur le plateau animé d’un lent mouvement
de rotation, à les retourner lorsqu’elles sont
passées une fois sous le jet de sable et à les
retirer complètement nettoyées après le second
passage. Il faut avoir soin, pour que cette opération
soit économique, de placer les pièces
sur le plateau, aussi serrées que possible les
unes auprès des autres, et à remplir avec de
petites pièces les vides laissés entre les
grandes.
Le jet de sable présente, sur le travail à la
main, le gros avantage de pénétrer jusque dans
les plus petits creux et les plus infimes rainures,
tout en respectant parfaitement les contours
les plus fragiles. Enfin, les pièces de fonte
soumises au jet de sable obtiennent, en plus
d’une surface propre, une couleur régulière
gris bleu qui donne aux objets un aspect avantageux,
en facilitant la vente; aspect particulièrement
utile lorsqu’il s’agit de fontes artistiques
et ornementales.
D’ailleurs, même pour les pièces destinées
à la construction des machines et devant êtrP
travaillées, il est intéressant de se servir d.u
jet de sable qui écroute parfaitement la sùrface
des pièces, car tout praticien sait combien
les .outils: fraises, outils de tour, limes, etc ..
ont de la peine à mordre et sont rapidement
détériorés lorsqu’il s’agit d’enlever Ja croûte de
la fonte. ,
On n’emploie pas seulement, pour le décapage
au jet de sable, des machines rotatives,
comme nous venons d’en signaler un type, ou
des machines à barreaux, transporteuses, qui
conviennent particulièrement aux objets longs;
on se sert aussi du jet libre. C’est-à-dire que
l’on raccorde au ventilateur à sable un tuyau
dont la longueur permettra d’atteindre les endroits
les plus éloignés de l’atelier de décapage,
et qui est terminé par une lance. On dirige le
jet de cette lance sur la pièce à décaper. Cette
méthode est la seule qu’il soit possible d’employer,
lorsqu’il s’agit de pièces volumineuses
qu’on ne pourrait placer sur une table de
machine; et elle convient également parfaitement
pour chasser les noyaux un peu compliqués,
comme ceux des cylindres à vapeur par
exemple, lorsque le fer à noyau est enlevé
avant l’opération.
Que l’on utilise les machines à décaper ou le
.iet libre, on conçoit que les poussières qui se
forment par le décapage doivent être enlevées
immédiatement pour ne pas incommoder les
ouvriers.
Pour cela, il est nécessaire de disposer d’un
ventilateur ou extracteur puissant qui aspire
toutes ces poussières là où elles se forment et
les envoie à l’extérieur. Mais cette façon d’opérer
présente deux inconvénients: il est clair en
effet que l’air, chargé de nombreuses particules
de sable, aigues, aspiré par l’extracteur et qui
doit le traverser, attaque à la longue la boîte et
les ailes de l’appareil; d’où des réparations
coûteuses et des arrêts dans le fonctionnement.
En outre, les poussières, chassées par le ventilateur,
sont tout à fait désagréables pour le
voisinage. Si, en effet, on considère qu’une table
rotative de grandes dimensions transforme
en poussière, en 10 heures de travail, de
O me, 30 à 0 me, 50 de sable de moulage, et
qu’il faut ajouter à cela le sable provenant du
moule et du noyau resté adhérent à la fonte, on
s’explique qu’au bout d’un certain temps le
voisinage de la fonderie se couvre d’une couche
de sable fin. Pour porter remède à ces
deux inconvénients, on a imaginé de placer entre
les endroits d’où l’on extrait les poussières
et les aspirateurs, des séparateurs de poussières.
L’air se trouve ainsi complètement filtré,
dépouillé de ses poussières. avant de traverser
les extracteurs. Par suite, l’usure de ces appareils
se trouve réduite à l’usure normale des
coussinets. Dans ces séparateurs l’aspirateur
est réuni au séparateur par la tubulure
supérieure, tandis que la tuyauterie d’air
chargé de poussières aboutit au bas de
l’appareil. Ces tubulures sont séparées par
des toiles filtrantes oui retiennent les noussières
dans les mailles du tissu. Au bout d’un certain
temps, ces mailles sont tellement pleines
de poussières, que l’air ne peut plus passer et
que le pouvoir filtrant disparaît. La pression
baisse alors dans la tuyauterie vers l’aspirateur,
une soupape se déclanche et met en mouvempnt
le mé<‘anisme de nettoyage automatique.
Celui-<‘i s’effectue par la mise hors circuit d’un
certain nombre de tubes et leur martelage par
un dispositif SJ.lécial. Ensuite les tuyaux sont
débarrassés entièrement de la poussière par un
contre-courant d’air, et réunis automatiquement
de nouveau à la tuyauterie d’aspiration.
Enfin, dans ces dernières années, on a créé
des chambres de décapage, qui réalisent à peu
près la perfection dans le travail au jet de sa

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