Turbine à contrepression; à prise de vapeur

85. EMPLOI DES TURBINES DANS LES
INSTALLATIONS AVEC CHAUFFAGE A
VAPEUR. – Turbine à contrepression. – En
·combinant le chauffage à vapeur avec la production
de force motrice, on peut obtenir une
économie importante dans l’utilisation de la
vapeur; c’est le cas dans un grand nombre
d’industries (teintureries, sucreries, brasseries,
papeteries, tissages, blanchisseries, etc .. )
qui utilisent de grandes quantités de vapeur
pour divers services de chauffage, séchage,
cuisson etc …
Au lieu de prendre sur les chaudières la vapeur
destinée à ces services en réduisant sa
pression dans des détendeurs jusqu’à la valeur
nécessaire, au lieu d’autre part de se servi!’
pour la force motrice d’une turbine fonctionnant
à condensation, on envoie
Loule la vapeur des chaudières
dans une turbine où
elle se détend en produisant
du travail, puis s’échappe à la
pression voulue pour les divers
besoins de l’usine. Cel Le vapeur
étanl exemple d’huile,
ainsi que nous l’avons clil,
peut être employée à tout
usage.
La turbine est clile à contrepression,
sa consommation est
élevée, car e lle n’utilise qu’une
faible chute de température,
mais la clisposilion entraine
une imporlanle économie en
charbon.
à action et réaction, le nombre de couronnes
est diminué; en’ outre, en raison des grandes
quantités de vapeur utilisées, l’ailettage à réaction
travaille d’une façon très avantageuse,
de sorte que la roue de tête à action est supprimée
le plus généralement (fig. 314).
Les turbines à contre-pression peuvent marcher
en parallèle avec d’autres groupes générateurs.
Comme la plupart du temps on désire
maintenir à la vapeur de chauffage débitée
une pression constante, il faut prévoir un dispositif
de réglage. Un moyen consiste à se .
servir d’une source auxiliaire de vapeur (chaudière
à haute ou basse pression) qui fournit le
surplus de vapeur quand la charge demandée
à la turbine est faible; inversement, si la
charge est grande, il peut arriver que les appareils
de chauffage ne puissent consommer toute
la vapeur débitée, dont une partie doit alors
s’échapper à l’air libre sans profit.
Fig. 314
La valeur de la contre-pression
dépend des industries,
ainsi, elle est en généra l de 1 à
2 kilos au-dessus de la pression
atmosphérique pour les sucreries,
el de 3 à 4 kilos clans les
Coupe schémalit1ue d’une turbine it contre-press ion Brown-Boveri-Pa rsons
usines d’apprêts, et elle peut atteindre dans
certains cas jusqu’à 7,5 kilos.
Ce genre de turbine se construit comme le
type normal en supprimant la partie à basse
pression: dans le type à action (Zoelly, par
~’i g. 313 – Groupe turbo-alternateur Ljungsl!!’om
(Machine au niveau clu plancher clc la salle)
exemple), le nombre de roues est donc plus
petit, puisque la vapeur ne s’y détend pas complètement;
dans le type Brown, Boveri~Parsons,
Pour éviter cet inconvénient, on a imaginé
des modes de réglage par la turbine elle-même,
sans avoir recours à une source auxiliaire, et
qui . sont tout indiqués si la turbine à contrepression
est une faible fraction de la puissance
de la centrale où elle est couplée en parallèle
avec d’autres groupes générateurs.
Sans ·entrer dans le détail, nous dirons par
exemple que le principe adopté par la Compagnie
Electro-Mécanique est le suivant: Un
régulateur de pression, intercalé dans la circulation
·d’huile, règle l’admission de la turbine,
de façon que la vapeur de chauffage
demeure à une pression constante. En outre,
un régulateur de vitesse peut agir exceptionnellement,
lorsque la consommation d’énergie
du réseau devient inférieure au nombre de Kw
débités par la turbine à contre-pression.
Turbine à prise de vapeur. – Il y a avantage
à utiliser la turbine à contrepression
quand la force motrice demandée varie en
même temps que la demande de vapeur pour
les services auxiliaires. Mais si .Ja quantité de
vapeur nécessaire à la production de la force
motrice est supérieure à celle exigée pour le
chauffage, on se sert d’une turbine à prise de
vapeur. Cette machine fonctionne à condensation,
mais comporte une valve qui permet
de prélever en un point convenable de la dé