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Appréciation de la qualité des fontes brutes 260

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lant sur voies Decauville ou sur voie étroite de
1 mètre, mais le _plus grand nombre nécessite
un équipement tres important de grues ou de
ponts roulants. Les vieilles grues de fonderie
sont de simples grues rotàtives à J?Otence, pivotant
autour de leur montant vertical, et servent
simplement à la manutention des grands
châssis et au transport des gros creusets. Leur
rayon d’action est excessivement restreint, et
il est nécessaire d’en prévoir un certain nombre
pour effectuer les opérations indispensables.
La position de ces grues doit être très
soigneusement étudiée afin qu’elle réponde
exactement aux manoeuvres auxquelles elles
devront servir, et leur déplacement, convenablement
calculé, pour qu’il corresponde autant
que possible aux objets à mouler, situés sous
la grue, et aux charges à porter, de manière à
éviter toute perte de temps et de travail. Actuellement,
on se sert presque uniquement dans
les fonderies modernes, de ponts roulants plus
ou moins perfectionnés, plus ou moins puissants,
de portée variable, qui présentent l’enorme
avantage de pouvoit desservir un point
quelconque de l’atelier et d’effectuer n’importe
quel transport. Nous renvo~ons le lecteur pour
la description de ces differents engins de levage
à la Deuxième Partie de ce TITRE IV.
134. APPRECIATION DE LA QUALITE
DES FONTES BRUTES. – Il est extrêmement
important pour les fondeurs, de pouvoir
apprécier la qualité des fontes qu’ils reçoivent
çles hauts fourneaux, autant pour
en connaître la valeur exacte, que pour
pouvoir effectuer les mélanges de fontes
diverses, de castine et de coke, les plus propres
à l’obtention de fontes de moulage répondant
exactement au genre de travail auxquelles elles
sont destinées.
On sépare souvent les fontes de première
fusion en fontes grises et fontes blanches, avec
une gamme de nuances intermédiaires. Il en
a été parlé dans le chapitre consacré à la métallurgie
du fer, nous n’y reviendrons donc que
pour signaler que ces différences sont assez
trompeuses, car les mêmes fontes brutes, par
refroidissement lent, peuvent donner des
fontes fines, grises, et par refroidissement brusque
des fontes à gros grains, blanches. Mais en
somme la couleur est un des meilleurs moyens
de reconnaître rapidement la qualité de la
fonte; plus elle est foncée, et plus elle est graphitée,
et meilleure elle est. Un essai basé sur
cette observation consiste à limer une certaine
quantité de fonte et à frotter la limaille obtenue
sur du papier blanc; celle qui laisse la
trace la plus noire est la meilleure.
D’autres observations extérieures peuvent
donner des indications précieuses: beaucoup
de mousses sur la surface des gueuses indique
une grande quantité de graphite et de silicium,
les cc punaises » sont le signe d’une teneur élevée
en manganèse et en soufre. Une grande proportion
de ce dernier métalloïde peut être
constatée par l’odeur d’oeufs pourris qui se dégage
de la fonte humectée par de l’acide chlorhydrique
ou plus simplement de vinaigre.
Le phosphore se caractérise par une cassure
dure, et la fonte très phosphorée donne une
rouille claire et jaune. Phosphore et soufre sont
à éviter pour une bonne fonte de moulage, surtout
pour machines, car ils nuisent à la solidité.
La résistance des fontes aux acides et aux
alcalis est souvent une indication de la teneur
du métai. Ainsi, la premiere demande beaucoup
de carbone et peu de _graphite, beaucoup
de manganèse et p·eu de silicium, tandis qu’au
contraire la seconde exige la proportion renversée
de ces corps.
On comprend que, suivant l’usage auquel est
destinée la fonte dans la pratique, la composition
des fontes blanches dont on alimentera le
cubilot doit varier. Ainsi, lorsqu’il s’agit de
produire certains objets en fonte qui doivent
supporter une température élevée et résister à
la cbaleur: creusets, parois de fours, barreaux
de _foyers, etc .. ., on doit choisir des fontes pauvres
en carbone; et lorsque les objets seront
exposés à des variations brusques de température,
chauffage intense et refrmdissement, comme
les coquilles d’aciéries, tuyaux d’appareils
à air chaud, etc … , les fontes hématites, riches
en graphites conviennent le mieux. Le ferra-silicium
ajouté en quantité minime améliore
énormément la qualité de la fonte, et ùne fonte
très blanche à laquelle on ajoute 20% de ferrosiliciwn
euviron, peut donne1· une excellente
fonte grise à grains fins, tendre et compacte.
135. EPREUVE DE LA RESISTANCE
DE LA FONTE PRODUITE. – Il ne suffit
pas d’avoir pu distinguer la qualité des
fontes reçues du haut-fourneau pour choisir
celles qui sont les mieux désignées
pour donner les fontes de moulage désirées,
et pour calculer le mieux les quantités de
coke, de castine et de ferrosilicium à y ajouter,
il est également nécessaire _pour le fondeur,
de se rendre compte de la resistance de la
fonte qu’il produit, afin de modifier -au besoin
l’alimentation du cubilot .
La machine représentée. fig. 532 est une de
celles qui sont le plus communément employées
pour éprouver les fontes produites.
l’ig. 532
Pour “~ servir de la machine, on commence
par couler des baguettes de fonte dans des
moules spéciaux et on dessable ces baguettes
en les frottant avec un morceau de coke dur.
Le support A, à l’extrémité extérieure duquel
se trouve l’échelle M munie d’une aiguille, reçoit
la tige à éprouver dont les deux extrémités
sont maintenues sur les couteaux par des ca

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