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LE COTONNIER OU ASCLEPIADE, Plantes des prés et des bois

Famille des asclépiadécs. — Asclépiade de Cornut, Asdepias Cormiti. — Tige de 3 à 4 pieds, simple.”” Feuilles opposées. Ombrelles de fleurs rosées, odorantes. Graines munies d’aigrettes soyeuses. Bords des chemins, champs, etc.

Uasclépiade, que nous nommons cotonnier et herbe à ouate, est bien connue dans nos campagnes, car elle pullule dans certains endroits.
Nous l’avons vue, à Sainte-Geneviève de Batiscan, couvrant entièrement de longs versants de collines exposés au soleil levant.
C’est une plante de belle apparence, aux grandes feuilles ovales, opposées, vertes en dessus et blanchâtres en dessous. Les fleurs, très nombreuses, rosées et odorantes, sont disposées en ombrelles penchées et sont de véritables merveilles. On leur accorde, malheureusement, peu ou point d’attention. Les aigrettes soyeuses et longues de sa graine, qui forment une boule de ouate, lui ont fait donner le nom de cotonnier et l’on a essayé maintes fois d’en fabriquer des tissus qui, au dire de Provancher, sont assez beaux, mais de peu de durée. Ce savant naturaliste disait, en 1862, que c’était surtout par sa fibre que cette plante pouvait devenir précieuse comme plante textile. Et il ajoutait :
« Depuis plusieurs années déjà, on l’exploite pour cette fin en Russie. Le gouvernement des États-Unis vient d’acheter, à un prix considérable, le secret d’une compagnie russe exploitant cette plante, par lequel on peut débarrasser la fibre de l’épiderme qui la recouvre et qui répond aux procédés du rouissage dans le lin et le chanvre, seul obstacle qui a arrêté jusqu’à présent la mise en oeuvre de cette fibre. Si le résultat est tel que le proclament les journaux des États-Unis, cette plante peut opérer une révolution complète dans l’agriculture de notre pays. Car, quels profits ne retirerait-on pas d’une plante textile vivace, qui croît partout, même dans les plus mauvais terrains » ?
Il faut croire que les expériences n’ont pas réussi, parce qu’on ne parle plus aujourd’hui, du moins ici, de cette industrie qui, vraiment, eût été une richesse pour notre province. Le mot asclépiade, d’où l’on a fait asclépiadée, vient de Asclepias ou Esculape, dieu de la médecine chez les Grecs.
Dans le langage des fleurs, l’asclépiade signifie : coquetterie.
Dernier détail : nous lisons dans la Grande encyclopédie, que le suc laiteux qui est contenu dans cette plante renferme du caoutchouc.

EXTRAIT de CENT FLEURS DE MON HERBIER. ÉTUDES SUR LE MONDE VEGETAL A LA PORTÉE DE TOUS. PAR E.-Z. MASSICOTTE

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