Epuration de l’eau

22. EPURATION DE L’EAU. – Pour réduire
l’importance des détartrages, on peut éviter
la formation des dépôts dans les chaudièr1·s
en débarrassant l’eau de ses sels alcalino-terreux
avant de l’introduire dans la chaudière.
C’est le but des appareils dits « d’épuration
» qui opèrent, soit à froid, soit à chaud.
Les épurateurs à froid consistent en réservoirs
dans lesquels on met l’eau en contact
avec des réactifs appropriés – le plus souvent
du carbonate de soude, de la soude et de
chaux. Ces corps précipitent les sels calcaires
ou magnésiens et cela d’autant mieux que le
contact est plus prolongé entre l’eau à épurer
et les réactifs, c’est ce qui explique que les
constructeurs s’ingénient à augmenter la longueur
du parcours de l’eau dans les appareils.
La séparation du précipité se fait par une décantation
favorisee par de nombreuses chicanes.
Avant de s9rtir de l’épurateur, l’eau
passe sur un filtre. .
Les a.ppareils d’épuration d’eau peuvent
aussi operer à chaud. Dans cc cas, ils empruntent
· leur chaleur à la vapeur fournie par
l’échappement des machines. Ce~ appareils,
dont Je prototype est l’appareil Chevalet, ont
l’avantage, non seulement d’épurer l’eau d’alimentation,
mais aussi de la réchauffer, ils
procurent une économie très sensible de combustible.
Ils permettent aussi d’augmenter la
puissance de vaporisation . d’une chaudière.
Epurateurs à froid. – Parmi les principaux
appareils, on peut citer:
L’appareil Buron. Cet appareil est représenté
par la figure 76. Nous empruntons la
description de son fonctionnement à la notice
publiée par M. BURON.
Fonctionnement. – L’eau brute arrive en A
et, partant d’un bac distributeur N, se déverse
sous la même pression, d’une part par un robinet
3 sur une roue à augets K, pour tomber
ensuite dans une rigole S; d’autre part, par
lP. robiriet 4, sur la chaux éteinte contenue
dans le panier du saturateur D et entraîne
celle-ci au fond par la colonne centrale en formant
du lait de chaux constamment brassé

par un malaxeur à palettes, actionné lui-même
par la roue à augets K. Le ?ait de chaux remonte
latéralement en abandonnant peu à peu
la chaux en suspension et en T se déverse de
l’eau de chaux saturée et claire, par conséquent
d’une teneur constante (1 gr. 25 de chaux
pure par litre).
La dissolution de carbonate· ·de soude se
prépare chaque matin dans le bac M, dont
l’emplissage est assuré par le robin.et 1.
La dissolution, prise à la surface par un
flotteur, passe dans le petit bac régulateur C
par un robinet flotteur qui assure la constance
du niveau de ce dernier, <l’où un robinet la
distribue proportionnellement au débit d’eau
brute grâce à la genouillère R.
Les trois écoulements tombent donc au
même point de la colonne centrale du décanteur.
Le mélange s’opère et la réaction commence.
Arrivé à la partie inférieure de l’appareil,
fo plus · 1ourd du précipité se dépose et
l’eau remonte latéralement dans l’intervalle
des deux cylindres, son faible courant ascensionnel
et giratoire est brisé et divisé par les
cônes chicanes U; le peu de précipité entraîné
se trouve alors arrêté et l’eau débarrassée de
toutes matières en sus·pension arrive au filtre
F qui parfait sa limpidité. Après passage sur
le filtre, l’eau épurée se déverse dans un caisson
où agit le flotteur H réglant l’arrivée d’eau
brute et s’en écoule par un ajutage pour se
rendre à la bâche alimentaire.
Tous les écoulements sont réglés de telle
sorte qu’ils se font proportionnellement à l’arr.
ivée d’eau brute et qu’ils s’arrêtent instantanément
par le simple jeu d’un flotteur principal
H agissant sur une surface restreinte.
Nettoyage. :__ Les dépôts s’amassànt dans le
fond conique J, une soupape L permet de les
évacuer rapidement. L’emploi de cèt appareil
très simple, dont la direction peut être confiée
· à tous, permet de ramener la plupart des eaux
à l’équivalent de l’eau pure.
Les sels à éliminer sont, on le sait, les sels
alcalino-terreux, eux seuls provoquent des dépôts
et des incrustations dans les générateurs.
Leur précipitation est basée sur les réactions
suivantes :