Fours soufflés pour matriçage – 287

ouverture
pour la coulée du laitier. Des armatures
métalliques entretoisent et consolident l’ensemble
du massif de maçonnerie.
Conduite des fours à réchauffer. – L’allumage
du foyer s’effectue, après le piquage des
barreaux, en jetant sur la grille des fagots de
bois. Ces fagots, étant allumés, le chauffeur répand
au-dessus une mince couche de charbon
dont il augmente l’épaisseur par des charges
successiYes jusqu’au moment où le régime de
combustion est établi. Le chauffeur doit charger
souvent et peu. à la fois de manière à conserver
un feu suffisamment chaud et toujours
clair. Il doit amasser le charbon à l’ouverture
du ~ueulard pour éviter toute rentrée d’air
froict, après chaque chargement de combustible.
Deux fois par jour le chauffeur décrasse la
grille, le· feu restant allumé. Le chargement des
fours a réchauffer se fait à la main pour les
pièces de poids faible et à la grue pour les
Fours soufflés pour matriçage – 287
corrodant le plus. Le piquage de la sole s’effectue
tous les mois; cette opération consiste
à disloquer la couche vitrifiee des mâchefers
recouvrant sa surface et à tasser du sable réfractaire
sur la maçonnerie ainsi travaillée, on
glace la surface obtenue par un coup de feu
et la sole est réparé.e.
160. FOURS SOUFFLES POUR MATRIÇAGE
(fig. 622). – Ils sont constitués par l’ensemble
de deux fours accolés et chauffés
par un foyer unique. Ce foyer est disposé
sur le côté des deux chambres en maçonnerie
réfractaire recevant les pièces à. chauffer.
Ces. chambres communiquent entre elles
par une sorte de carneau séparant les deux
soles, il sert à recueillir les laitiers et les
mâchefers qui sont évacué.s des fours et
qui tombent dans une excavation inférieure
de la maçonnerie. Le foyer est constitué
comme celui des fours à réchauffer, mais ses
Fig. 622
Fours souffl és pour malriçage (Vivez )
grosses pièces. Cette dernière sera décrite au
paragraphe concernant . l’outillage des ateliers
de forge. Les premières sont amenées sur un
chariot près du four, saisies avec des tenailles,
placées à l’entrée de la porte sur la pelle de
l’ouvrier ~ui les enfourne sur la sole. Les pièces
pour les decharger, sont tirées à l’aide d’un crochet
et glissées sur le chariot. Les pièces sont
disposées sur la sole d’après leurs dimensions;
les petites sont placées à une position déterminée
·qu’elles ne quittent plus pendant toute la
durée de la chauffe; les grosses sont chauffées
progressivement et également sur toutes leurs
faces pour éviter les décollements et les tapures.
Au début, elles sont disposées à l’extrémité
du four ; l’ouvrier les rapproche ensuite
de l’autel jusqu’à ce qu’elles aient atteint la température
convenable.
Réparation des fours. – Il est nécessaire
de réparer les fours à réchauffer tous les 15 .
jours. Ces réparations comportent la mise en
état de l’autel, de la voûte du foyer et des piédroits
qui sont les parties de la maçonnerie se
dimensions sont plus petites. Un gueulard permet
le chargement du combustibfe; deux portes,
une pour chaque four, servent à l’intro’duction
des pièces à chauffer. Le four le plus rapproché
du foyer est employé pour le cnauffage
au blanc des pièces à souder, l’autre sert à obtenir
la temperature du rouge pour divers travaux
de forge.
· Conduite des fours. – Réparations. – Le
foyer doit être piqué deux à trois fois par jour;
l’autel est remis en état toutes les semaines; les
piédroits et la voûte tous les deux mois. L’importance
et la fr~quence des réparations dépend
de la qualité du charbon brûlé et de la
quantité de pièces chauffées.
La conduite de ces fours est analogue à celle
des fours . à réchauffer; toutefois ceux-ci fonctionnent
par tirage naturel tandis que ceux-l;i
sont soufflés; la conduite de vent traverse la
maçonnerie et vient déboucher latéralement
sous la grille. L’activité du tirage est réglée par
le mouvement d’un registre qu’on peut dépla-
. cer à la main.