Dernières nouvelles
Accueil / mécanique / Foyers de chaudières

Foyers de chaudières

moteur_page_08

Les foyers de chaudières
26. Nous commencerons cette étude par un
rapide exposé de ce qu’est la combustion et
des conditions à remplir pour obtenir une
bonne combustion.
Les charbons industriels contiennent principalement
:
du carbone fixe,
de l’hydrogène,
de l’hydrogène protocarLoné,
de l’hydrogène bicarboné,
des matières minérales incombustibles.
L’ensemble de l’hydrogène et de ses hydrocarbur.
es constitue ce qu’on appelle couramment
les matières volatiles parce que, par le
chauffage en vase clos, c·es matières volatiles
s’échappent (elles consliluenl le gaz d’éclairage).
· Les charbons se classent commercialement
par la quantité de matières volatiles qu’ils contiennent.
Le tableau ci-après indique cette
classification :
Désignation des charbons
Anthracite
Maigres ……………… .
Petit demi-gras ……… . .. .
Demi-gras …………… .
Fort demi-gras ……… . . .
Gras …….. au-dessus de
Teneur
en matières
volaliles

La combustion est la combinaison de l’oxygène
de l’air avec les éléments combustibles
du charbon.
On conçoit donc qu’il y ait une quantité
i’oxygène – et par suite d’air – parfaite
·nent définie pour brû’ler ~xactement 1 kilogramme
Ùè carbone, 1 kilogramme d’hydrogène,
etc. L’idéal d’une bonne combustion est
précisément de mettre le combustible en contact
avec une quantité d’air se rapprochant
autant que possible de la valeur théorique, sans
défaut comme sans excès. On doit également
s’attacher à ce que l’a combustion soit bonne,
à ce que la température du mélange d’air et de
combustible soit toujours assez élevée pour que
la combinaison ait lieu.
Le tableau ci-après, emprunté à SER, indique
dans la deuxième colonne les poids d’air théoriques
nécessaires pour brûler un kilogramme
de carbone, d’hydrogène, etc. .
La troisième colonne de ce tableau contient
les quantités de calories produites par la combustion
de 1 kilogramme du corps considéré.
Désignation du combustible
Carbone (formant acide carbonique) .
Carbone (formant oxyde de carbone)
Hydrogène (vapeur condensée)
.- Hydrogène (vapeur non condensée)
Hydrogène prolocarboné
Hydrogène bicarboné . . . . . . .
Ce tableau montre que :
1 kilogramme de carbone, pour former de
l’acide carbonique, demande 1::. kg. 594 d’air.
Dans cette combustion, il dégage !S.080 calories.
1 kilogramme de carbone, pour former de
l’oxyde de carbone, n’exige que 5 kg. 797 d’air.
Il ne donne dans ces conditions que 2.473 calories.
On voit donc que si l’air n’arrive pas en
quantité suffisante, 1 kilogramme de carbone
donnera de l’oxyde de carbone el ne produira
que 2.4 73 calories au lieu d’en pouvoir donner
8.080 en passant à l’état d’acide carbonique.
L’oxyde de carbone est reconnaissable aux
petites flammes bleu pâle qui se produisent à
la surface de la grille. Tous les chauffeurs savent
le reconnaître. Il apparait naturellement
quand la grille est encrassée· el que l’afflux
d’air ne se fait plus bien au travers du combustible.
Les chauffeurs savent qu’à ce moment il
faut décrasser la grille, c’est-à-dire enlever les
gâteaux de mâchefer qui se sont formés sous
le charbon incandrscent.
Nous avons dit que quand l’air n’affluait pas
en quantité suffisante au tr’lvers du combustible,
il se formait de l’oxyde de carbone. Il
se produit encore un autre inconvénient, surtout
quand les charbons sont très gras. La
grande quantité de gaz hydrocarbonés qui
se dégagent par distillation au moment où on
vient de charger le charbon frais sur le coke
incandescent d’une charge précédente ne trouvant
pas assez d’air pour hrûler, ne brûle
qu’imparfaitement en produisant beaucoup de
fumée. Il se produit exactement le même phénomène
que dans une . lampe dont on a trop
monté la mèche et dont le verre ne prodmt
par suite plus assez de tirage pour amener une
quantité d’air suffisante pour la combustion.
La fumée formée de carbone très divisé (suie
en suspension dans les gaz de la combustion)
indique que toute la richesse calorifique du
combustible n’est pas utilisée. De pl.us, elle corrompt
l’atmosphère. C’est à cause de cette corruption
de l’atmosphère que les hygiénistes ont
depuis longtemps cherché à faire disparaître
ces fumées dans la mesure du possible.
Ce rapide aperçu de ce qu’est la combustion
permet de tirer cette conclusion: sur les
grilles ordinaires telles qu’on les emploie
(fig. 88) encore presque partout dans la petite
industrie, il est difficile d’arriver à une· combustion
parfaite. Prenons ‘!n effet une grille
· en fonctionnement normal. II se trouve dessus
deux couches parfaitement définies: en dessous,
le mâchefer, au-dessus, du coke incandescent
provenant du charbon jeté sur la grille
10 minutes ou un quart d’heure auparavant et
qui s’est dépouillé de ses matières volatiles.

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*