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Foyers de chaudières

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Voici le moment venu de faire une nouvelle
charge.
Le chauffeur ourrira sa porte de foyer. S’il
n’a pas la précaution de fermer son registre à
ce moment, une ~ande quantité d’air froid
affluera par des u la grille et refroidi!’a le’S
Fig. 88
A. Autel – C. Coke – D. lll âche fer – E._Eait
F. Sommier – P. Pa illasse
gaz, c’est déjà un premier défaut. Le chauffeur,
ayant chargé son combustible frais, referme
la por1e. On voit immédiatement que
par le fait de cette charge il bouche sur la
~ille une partie des interstices du charbon
par où arri>ait l’air, l’instant auparavant.
C’est justement au moment où il faudrait un
plus grand afflux d’air pour brûler les gaz du
charbon qui commencent à distiller, qu’il y en
a le moins. Il arrive alors qù’une notable partie
de ces gaz ne brûle pas et du carbone se
précipite sous forme de fumée; i1 y a donc
perte d’éléments combustibles. On a bien proposé
autrefois différents moyens pour remédier
à cette mauvaise disposition des gri.Jlles
ordinaires : trous dans les portes de foyer ou
arrivées d’air supplémentaires (qu’on ouvrait
au moment de la charge et fermait cinq minutes
après, quand la plus grande partie des
Fig. 89
gaz avait distillé). Aucun de ces moyens n’a
donné de résultat bi1en satisfaisant parce que
l’air qui arrive ainsi n’est pas mélangé assez
intimement aux gaz combuc;tibles. De plus, le
Foyers de chaudières – 55
refroidissement dû à la nouV’elle charge du
charbon et à l’arrivée d’air suppJémentaire
empêchait les combinaisons de se produire et
la combustion n’était pas améliorée.
Les inventeurs, en créant des foyers spéciaux,
ont cherché à se rapprocher des conditions
théoriques.
Nous citerons tout d’abord la combustion
·renversée (fig. 89).
Le charbon est toujours chargé sur la grille
G, mais le tirage se produit par le dessous de
la grille au lieu de se produire par le dessus.
On voit de suite l’avantage de cette disposition.
Le charbon frais qui vient d’être charg.é sur
la grille distille sous l’influence de la chaleur,
mais les gaz produits sont obligés de passer au
travers du coke incandescent. Ils peuvent ainsi
plus facilement brûler.
On a ensuite imaginé des grilles à gradins
(fig. 90). Le charbon ·est chargé dans une trémie
T et s’écoule le long de }a grille à gradins
R. Cette grille est souvent utilisée pour les
combustibles spéciaux : déchets de bois, scin·
res et tannée.
Le foyer Ten Brink (fig. 91) comporte une
grille inclinée placée âu centre d’une enveloppe
d’eau reliée avec la chaudière et qui
cqncourt à la pl’Oduction de la vapeur .. Comme
on le voit sur la figure, le combustible est
chargé par la trémie T, il s’écoule sur la
grille et est ·cokéfié quand il arrive en bas. Les

gaz enflammés de la combustion lèchent la
surface de la grille inclinée et aident à brûler
les gaz qui se dégagent au moment des charges
de charbon frais.

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