Grilles mécaniques

L’inconvénient de toutes ces ~rilles inclinées
réside dans l’écoulement tres irrégulier
du combustible.
La fig. 92 représente un foyer intérieur de
chaudière chargé de telle manière que le charbon
vient toucher le ciel du foyer. De cette
façon, le tas de combustible est divisé, comme
le montre le dessin, en deux parties bien distinctes.
La portion V, tournée vers l’autel B,
est en pleine combustion, tandis que la portion
F, tournée vers la porte de foyer, est encore
noire. Si le bourrage est bien fait, les
gaz de la distillation qui se dég,agent du combustible
nouvellement chargé doivent passer
au travers de la masse en combustion et on est
certain qu’ils brûlent. L’avantage de cette dis- ·
position du charbon réside dans l’impossibilité
où est l’air froid de passer dans le·s carneaux
à chaque ouverture de la porte du foyer.
Ce procédé de chargement ne peut être pratique
qu’avec des charbons r~nfermant peu de
cendres.
Foyers semi-automatiques. – Un perfectionnement
très intéressant au chauffage purement
manuel est l’adoption de dispositifs
permettant la fermeture automatique du registre
et de l’arrivée d’air au moment où le
chauffeur ouvre la porte du foyer pour faire
un charge.ment.
Ces systèmes permettent ensuite la réouverture
du registre, de l’arrivée d’air, etc.
Parmi ces dispositifs, nous citerons l’appareil
CH. GROLL, représenté par la figure 93.
T est un registre ordinaire et R un registre
à volets.
Les volets sont maintenus ouverts par le
poi.ds D. Ce dernier est relié aux portes par la
c:Qaînette 6. A mesure qu’une porte s’ouvre,
D est soulevé; les volets, n’étant plus équilibrés,
retombent. Dès que la porte se referme,
D redescend et soulève à nouveau les volets.
Ces derniers sont donc manoeuvrés automratiquement
et instantanément. L est un appareil
de réglage permettant de limiter à volonté
l’ouverture et la fermeture des volets en vue
des besoins de la chauffe. Le chauffeur opère
par le simple déplacement d’une goupille et
n’a plus à soulever le poids de son registre ordinaire,
si ce n’est matin et soir.
Les petits poids 7 ont pour but de maintenir
la tension de l’une des chaînes pendant
que l’autre est en mouvement.
27. GRILLES MECANIQUES. – Pour pouvoir:
–
1 ° assurer un chargement continu de manière
à ne pas modifier sensiblement les
conditions de marche de la combustion;
2 ° éviter les ouvertures des portes qui provoquent
des rentrées d’air froid,
on a été conduit à imaginer des dispositifs mécaniques
assur.ant le chargement des foyer.s.
Parmi les principaux appareils de cette ca.tégorie,
nous citerons les suivants :
Underfeed Stoker (figure 94). – L’uUnderfeed
Stoker>i est un chargeur automatique
à alimentation par le dessous. Par le moyen
d’un mécanisme approprié, le charbon est in- .
troduit entre la grille et la couche de feu, au
lieu d’être, suivant la façon ordinaire, projeté
sur la couche in.candescente. Le charbon subit
donc ·une distillation rationnelle~ et les matièr.
es volatiles résultant de cette distillation
traversent la couche incandescente, ce qui assure
leur combustion complète.
Outre l’économie de combustible résultant
de la meilleure utHisation, l’ « Underfeed Stoker
>i permet l’emploi de combustibles inférieurs
et permet encore une diminution du
personnel de la chaufferie. Un seul chauffeur
suffira pour le service de cinq générateurs
brûlant par heure 2000 kilos de houille et plus.
L’appareil s’applique à tous foyers extérieurs
ou intérieurs; un seul foyer suffit pour
desservir les générateurs ayant jusque 3m650
de largeur de grille.
La Société des Foyers Automatiques de Roubaix,
qui emploie l’Underfeed Stoker, construit
également des grilles à chaînes.
Foyers automatiques Riley (fig. 95 à 97).
– Le foyer Riley ne comporte pas de grille.
Il est du type incliné à éléments multiples.
Une trémie située en avant de la chaudière
distribue le charbon aux cylindres placé,s :immédiatement
en dessous, dans lesquels se ·déplacent
les p.istons actionnés par un vUebrequin
et un réducteur de vitesses.