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L’HERBE SAINT-JEAN OU ARMOISE. Plantes des prés et des bois

Famille des composées. — Armoise commune, Artemisia vulgaris. — Vivace. Tige rougeâtrc de 2 à 4 pieds. Odorante. Feuilles inférieures pétiolées, supérieures sessiles. Capitules en panicules. Bords des chemins.

Nous ne saurions vous dire pourquoi, mais nous avons toujours éprouvé une certaine sympathie pour Iherbe de la Saint-Jean, comme on dit en France, car ici, nous retranchons les articles, ce qui est moins gracieux.
Peut-être est-ce parce qu’elle fait partie de nos souvenirs d’enfance, alors qu’en compagnie de bambins de notre âge nous jouions à cache-cache, dans les groupes d’armoises où nous disparaissions complètement, tant nous étions petits et tant elles étaient hautes.
Pour nous, alors, ce n’était pas des herbes, mais des arbres. Nos grand’mères ne manquaient pas, chaque année, d’en faire une provision, car elle savaient que c’est un tonique, un vermifuge, un stimulant et surtout une plante emménagogue, comme l’indique d’ailleurs son nom scientifique français, qui est une corruption du mot latin artemisia.
C’est la raison pour laquelle elle était dédiée à Diane Artemisia, patronne des vierges.
D’aucuns prétendent (en s’appuyant sur quoi ?) que son nom lui vient de Arthémise, reine d’Halicarnasse, qui éleva à son mari, Mausole, roi de Carie, le fameux tombeau qui fut placé au nombre des sept merveilles du monde.
L’armoise est facilement reconnaissable à sa haute tige rougeâtre, à ses feuilles d’un vert sombre en dessus, blanches en dessous, à ses fleurs verdâtres en longs panicules, à son arôme caractéristique. Elle se plaît dans les lieux incultes.
Un botaniste français écrit que « le docteur Burdach de Triebel a reconnu l’efficacité de la racine de cette plante dans le traitement de l’épilepsie ». Le genre armoise renferme aussi l’absinthe, dont les propriétés sont les mêmes à un degré plus élevé.
L’armoise symbolise le bonheur. En avoir sur soi porte chance.
C’était du moins une croyance fort répandue dans les campagnes de France, comme le prouvent les lignes suivantes :
« Autrefois, les devins et les sorciers jouaient un grand rôle dans les campagnes. Perdait-on des bestiaux, arrivait-il plusieurs malheurs dans la même famille, nul doute, c’était un sort. Aussi la mère, pour préserver ses enfants du maléfice, pour leur porter bonheur, avait-elle grand soin de leur tresser des couronnes d’armoises, et d’en introduire quelques branches dans leurs vêtements ».

EXTRAIT de CENT FLEURS DE MON HERBIER. ÉTUDES SUR LE MONDE VEGETAL A LA PORTÉE DE TOUS. PAR E.-Z. MASSICOTTE

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