Moulage en coquille 254

Cette machine se fait en plusieurs dimensions
suivant la grandeur moyenne des pièces
que l’on désire mouler mécaniquement.
La figure 524 représente une machine similaire,
mais montée sur pivot de manière à
opérer le moulage si cela est nécessaire après
avoir retourné la machine, c’est-à-dire en opérant
le démoulage par en dessous.
Enfin, nous terminerons cette étude des machines
à mouler par la description d’une machine
à mouler universelle rotative à serrage
hydraulique représentée fig. 525 et qui est construite
par les Etablissements Bonvillain et
Ronceray. Cette machine convient particulièrement
à la fabrication des pièces difficiles,
Ftg._525,;
Machine à mouler rotalive. Posilion dui:démoulage .:,l I
dont les modèles comportent de nombreuses
pièces démontables. Elle est tout à fait remarquable
par la précision absolue de son travail.
La machine est montée sur un pivot à axe
horizontal qui permet de retourner à la main
ou mécaniquement l’appareil tout entier avec
son moule sous press10n. Elle se compose,
comme les précédentes des mêmes constructeurs,
d’un :piston de serrage supérieur et d’un
piston de demoulage inférieur. Elle permet: 1 •
le démoulage par soulèvement des châssis à
l’aide du plateau de serrage auquel on les a
fixés, pour permettre l’enlèvement avant retoUrnement
de la machine, de certaines parties
démontables; 2° le démoulage complet par descente
du châssis accompagnant le plateau de
serrage mis à l’évacuation, après retournement
de la machine, tandis que le plateau de démoulage,
alors placé au-dessus et mû synchroniquement,
peut accompagner le moule en repoussant
des peignes ou des dépoussoirs, jusqu’à
ce que les dangers de rupture du moule ne
soient plus à craindre; 3° le démoulage par
soulèvement, châssis dessus, par le piston de
démoulage actionnant 4 chandelles verticales,
comme 11 a été décrit plus haut.
Machines à mouler les noyaux. Même
dans le’s plus petites fonderies, on a besoin
d’une quantité assez importante de noyaux
simJ?les, droits, à section circulaire, ou prismatique.
Il est donc très avantageux d’utiliser
une petite machine telle que celle représentée
fig. 526. Cette machine, de construction extrêmement
simple et de prix d’achat très modéré,
Fig. 526
produit par jour davantage qu’un ouvrier,
même très exercé: elle arrive à produire 150
mètres de noyaux de 30 mm de diamètre à
l’heure, et de plus, les noyaux gagnent en régularité
de forme et de dureté.
Cette machine, dite machine à noyauter d’établi,
marche à la main. Le sable est versé
dans une trémie qui, par l’intermédiaire d’un
distributeur, déverse le sable dans les spires
d’une vis sans fin actionnée par le volant. Cette
vis pousse le sable vers le bourre11r qui le
tasse dans la boîte à noyau, laquelle donne la
dimension au noyau. Une tringle d’acier ménage
dans l’axe des noyaux un trou cylindrique qui
sert à assurer le départ de l’air lors de la
coulée. La fig. 527 représente une série de
noyaux fabriqués avec cette machine.
128. MOULAGE EN COQUILLE. – Jusqu’ici,
nous n’avons parlé que des moules de
sable, de sable gras ou d’argile. Il existe une
autre sorte de moule que l’on emploie pom
obtenir de la fonte durcie ou trempée. C’est Je
moule en fer ou acier. Lorsque la fonte en fusion
arrive sur des surfaces de métal froides,
il se forme sur la surface de refroidissement
brusque, une couche de fonte dure, brillante,
d’une épaisseur de 10 à 35 mm. résultant de la
transformation de la fonte grise de moula~e
en fonte blanche beaucoup plus dure, et tres
difficilement attaquable à l’outil. •
On se sert beaucoup de ce procédé pour les
pièces devant présenter une surface résistant
au feu, telles que les barreaux de grille, ou une
surface extrêmement dure, tels que les cylindres
de laminoirs, les croisements et les pointes
de coeur pour chemins de fer. Pour les
barreaux de grille, on se contente de placer le
moule supérieur sur une plaque de fonte ou
d’acier bien lisse, qui durcira simplement la
partie du barreau en contact avec le feu. Pour
les autres pièces, on doit constituer de vérita