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Achèvement des moules 255

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bles moules, le plus souvent coulés eux-mêmes
en fonte. Pour éviter que ces moules, d’un prix
élevé, ne se fendent par brusque dilatation, au
contact de la fonte liquide, on les chauffe un
peu avant la coulée: ou bien, si la couche de
fonte durcie doit a.voir une épaisseur maximum,
on les laisse froids mais on les renforce
par de robustes ceintures en acier forgé.
129. ACHEVEMENT DES MOULES. – Séchage
du moule. – Les moules en sable ou
en argile doivent être séchés. Cette opération
a lieu, soit dans des chambres spéciales dénommées
étuves, soit sur place, au moyen
d’appareils transportables.
Les étuves sont en général des chambres
en tôle, de capacité plus ou moins grande, et
qui peuvent, grâce à des rails, recevoir les
wagonnets chargés des moules à sécher. Elles
sont actuellement chauffées par les gaz de départ
des cubilots, passant dans des radiateurs
logés dans la chambre. Il est bon qu’un ventilateur
aspire l’humidité qui se dégage des
moules en séchage et que l’arrivée d’air dans
la chambre débouche près des radiateurs, de
façon à assurer le remplacement de l’air humide
enlevé par le ventilateur, par de l’air
chaud et sec.
Lorsqu’il s’agit de sécher des moules de
grandes dimens10ns, qu’il serait difficile ou impossible
de transporter dans les étuves, on se
sert de sécheurs transportables. Ces fours, qui
permettent ainsi de sécher les moules à l’endroit
même où ils ont été faits, peuvent être suspendus
à une grue ou à un pont roulant et
amenés exactement au-dessus du moule. L’appareil
se compose d’une enveloppe extérieure
et d’un foyer. L’air chaud se trouve dirigé
sur le moule par le ventilateur qui est généralement
fixé sur le four lui-même. Le four est
le plus souvent chauffé au coke, un dispositif
empêche les cendres de tomber sur le moule.
Pression de la fonte. – La mise en
place des moules exige des précautions spéciales
pour éviter que les moules ne se séparent
sous l’influence de la poussée due à la
densité de la fonte. En effet, si nous considérons
un tuyau fondu verticalement et mesurant
quatre mètres de longueur, la pression à la
coulée, au point le plus bas.,.,du 11).0ule, est d’environ
4 X 0, 78 – 3 kg par cm2. On conçoit
que, pour éviter la séparation des châssis et
la fuite de la fonte par le joint entre 2 châssis
voisins, il soit nécessaire de les réunir solidement.
On le fait en poussant des coins dans
les fentes des clavettes unissant les châssis: ou
bien, pour les moules à grande surface horizontale
de sable, on se contente, ainsi que nous
l’avons déjà dit, de charger les bords des
châssis avec des blocs de fonte.
La ~osition du moule pour la coulée doit
être l objet de l’examen attentif du fondeur.
En effet, toutes les impuretés que la coulée
entraîne dans la forme: poussiers, scories, sable,
etc., ainsi que les gaz qui se dégagent,
cherchent, étant plus légers que le fer, à s’en
aller par les points les plus elcvés du moule,
où ils produisent des sou{f lures, des trous, des
crasses. Il est donc bien important de tenir
compte de ceci en plaçant le moule de façon
que ces soufflures et autres défectuosités ne
se trouvent l?as sur des endroits de la pièce
qui doivent etre lisses et sains, la glace d’un
tiroir à vapeur par exemple. Et même, pour
les pièces de machines qui doi vcnl ètre spécialement
compactes, à g·rain bien serré, et
Achèvement des moules – 25b
qui n’admettent aucune soufflure, comme les
cylindres et se~men,ts de machines à vapeur,
on est amené a les couler en « masselotte »
ou à tête perdue. C’est-à-dire que l’on surmonte
le moule d’une forme verticale dans laquelle
viendront se rassembler toutes les impuretés
de la coulée et se dégager les gaz, et qui, grâce
à la pression que la masse de fonte supplémen- ·
taire qui y sera contenue exercera sur la fonte
inférieure remplissant le moule, permettra
d’obtenir pour celle-ci une fonte plus pure, plus
compacte, et à grain plus serré. Evidemment,
cette tête perdue sera, après la coulée, séparée
de la pièce.
Il était une pratique courante qui existe
encore dans beaucoup de fonderies, d’employer
de fortes masselottes pour éviter des
retassures et l’effet nuisible des particules de
crasse introduites dans les moules r.vec la
fonte. De toujours on a cherché à éviter ces
inconvénients, car les fondeurs comprenaient
bien qu’il était plus avantageux d’éviter de
couler la crasse avec la fonte plutôt que de la
séparer. Par des dispositions particulières
dans les cubilots, dont nous parlerons au chapitre
correspondant, on a cherché à obtenir
une fonte plus homogène ne contenant pas de
crasse et plus liquide.
Parallèlement dans la confection des
moules, on s’est attaché à les mieux faire et
à supprimer les masselottes qui représentent
dans certaines pièces un poids considérable
de fonte que, pratiquement, le fondeur fond,
transporte et coule pour rien.
Trous de coulée, évents, montées. –
Nous avons parlé assez souvent, dans ce qui·
précède, des trous de coulée, de sortie d’air,
etc. Nous allons dire quelques mots de ces
dispositifs de moulage.
Le trou de coulée est l’orifice par lequel la
fonte sera versée et pénétrera dans le moule.
Sa dimension et sa position ne peuvent être
déterminées que pratiquement. En effet, sj
d’une part, sa section doit être telle que le
moule soit vite rempli, et dépend donc du volume
de ce moule, elle ne doit pas, d’autre part
être trop grande, car l’emplissage trop rapide
du mou1e empêcherait les gaz de se dégager
convenablement, par· les orifices ménagés à cet
effet. De même pour déterminer sa J;>OSition,
on doit tenir compte: que l’air chasse par la
fonte doit être évacué correctement, que la
fonte en coulant peut détérbrer le moule, que
la fonte doit bien remplir toutes les pointes et
tous les bossages du moule, par conséquent
qu’il y a avantage à augmenter parfois le nombre
des trous de coulée, et à-ménager dans le
moule des canaux de distribution assurant la
bonne répartition du fer; qu’aucune partie du
moule ne doit pouvoir commencer à se solidifier
avant que le moule ne soit entièrement
rempli, vice de coulée d_’où résulterait une
« fonte froide » et par suite des « manques »
dans la pièce produite. On se débarrasse facilement
de l’écume et des scories en versant
le fer dans un « marais », trou en for{lle de
fossé placé dans un châssis supplémentaire.
au-dessus du trou de coulée, et dans lequel la
fonte liquide abandonne sur le sable l’écume
et les scories avant de pénétrer dans le moule.
Les trous de dégagement d’air ou «évents»
sont les canaux par lesquels l’air s’en va du
moule: ils sont nécessaires lorsque le moule
contiendra beaucoup d’air à chasser et ils
doivent être placés à l’endroit du moule qui

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