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Purge des conduites de vapeur

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Calorifugeage des conduites.-Pour obvier
dans une certaine mesure aux pertes de chaleur
d’une tuyauterie, on l’enveloppe d’un revêtement
aussi isolant que possible pour la
chaleur.
Pour les fa ibles pression:-; qui n’excèdent
pas 2 à 3 kilogrammes, nous avons employé
avec succès le carton ondulé enduit de silicate
de soude. Pour constituer un bon revêtement,
on enr oule sur les tuyaux des feuilles de carton
ondulé après les avoir enduites au pinceau
de silicate de soudé. On opère par viroles succe
iYes et on fait ainsi 4 à 5 tours à chaque
virole. L’air contenu dans les canaux des ontion
constitue un très bon isolant.
Pour les pressions plus élevées, on commence
par entourer le .tuyau d’une couche
d ‘ar · e délayée pour éviter que la température
ne oit trop élevée au contact du carton.
Pour les températures qui ne sont pas trop
élevées, une pâte faite de sciure de bois et de
colle de fa rine qu’on place à la truelle constitue
un b on isolant.
On peut aussi placer de mètre en mètre des
rondelles en fer ondulé et sur ces rondelles
des lattes jointives qu’on maintient en place
par des fre ttes de fil de fer. Il y a ainsi un vide
entre la surface extérieure du tuyau et les latte
.• ‘éanmoins, il est prudent de si1icater les
lattes.
Le liège et la farine fossile (Kieselgur) cons.
ent des isolants très employés.
D’après l’tL CHRÉTIEN, l’influence de l’épaisd’nn
bon calorifuge sur tuyaux en fer
ainsi se chiffrer :
peur à une pression effective de 6 kilo-
Purge des conduites de vapeur – 89
Calories perdu-.s Épaisseur de I’envefoppe
1450 1 millimètre
On voit que pour un bon calorifuge l’au~mentation
d’épaisseur n’a pas grand intéret
au-delà de 40 a 50 millimètres.
51. PURGE DES CONDUl”TES DE VAPEUR.
– Les conduites de vapeur, même quand elles
sonit bien calorifugées, rayonnent une certiaine
quantité de chaleur. Cette chaleur, qui provient
de la vapeur, diminue la température de celle-ci
quand ·elle est surchauffée, et provoque la condensation
d’un certain poids de fluide quand
la vapeur est saturée. Il importe de débarrasser
les tuy.auteries de cette eau, d’abord :parce que
c’est de l’eau distillée chaude, émrnemment
propre à l’alimentation de chaudières à vaJ?eur
et ensuite parce que si cette eau parvenait en
quantité notable aux machines, e1le pourrait
provoquer des coups d’eau dont les conséquences
peuvent être graves.
Dans ce but, on emploie les séparateurs d’eau
et les purgeurs automatiques. Ces deux appareils,
qui ont chacun un but différent, se complètent
l’un l’autre. Le séparateur recueHle
l’eau et le purgeur automatique lui donne passage
pour permettre son évacuation.
Séparateurs d’eau.-Comme s·éparateur, on
emploie souvent un récipient d’une capacité
correspondante à l’importance de la tuyauterie
(fig. 176). Ce récipient est divisé en deux parties
par une cloison médiane. La vapeur arrive
par a, contourne la cloisqn médiane b, et sort
par c. Dans ce trajet, elle abandonne son eau
de condensation par différence de densité.
L’eau s’écoule en d. La partie inférieure du récipient
est mise en communication avec un
purgeur automatique e qui élimine cette eau
par f. Le séparateur d’eau, qui offre une certaine
surface de refroidissement, doit être calorifugé.
Cet appareil s’emploie surtout auprès
des machines a vapeur. En outre de l’asséche

Les joints Clamagiraud sont aussi très recvmmandables.
Les joints à bague bicouique s’emploient
pour les très fortes pressions (fig. 172).
Les joints à anneau de section carrée ou rectangulaire
en cuivre sont aussi très résistants
Les tuyauteries sont fixées .en général le long
des murs au moyen de colli.e.rs ou de supports,
et on doit s’aITanger pour :réserver toute liberté
aux dilatations et contractions successives qui
se produisent alternativement lors des mises en
route et des arrêts. Si l’on compte sur une dilatation
de 2 millimètres par mètr.e pour une élévation
de •température de 200 °, ce qui est courant
aujourd’hui par l’emploi de la vapeur surchauffée,
on voit qu’une tuyauterie de 50 m.
de long s’allongera et se raccourcira, suivant
les mises en route et les arrêts de 50 X 2 = 100
millimètres. Si on n’a pas rt,servé assez de liberté
aux tuyauteries, les joints se relâcheront
forcément et il se produira des fatigues anormales
sur les brides d’assemblages.
Pour donner de l’élasticité aux conduites,
on ménage sur leur longueur rles cols de cygne
simples ou doubles (fig. 174), qui s’ouvrent ou
se ferment.
Le joint articulé Luc Denis construit par la
Maison Brun est bien étudié. Il est constitué
(fig. 175) par deux têtes A A’ semblables, comp;
Jrtant chacune deux sièges sphériques de
même rayon r, s’articulant entre deux bras
BB’ également semblables, ras~em.blés par l’unique
boulon C comprimant le ressort D. Cet
ensemble présente donc deux articulations à
r;Jtule susceptibles d’une ~rande amplitude
dans le plan horizontal. L’amplitude dans le
sens transversal est moindre, mais pratiquement
encore suffisante pour absorber les
aexions et les torsions.
50. PERTES DANS LES TUYAUTERIES. –
La vapeur se rendiant de la chaudière à la machine
éprouve dans son passage au travers des
conduites deux sortes d·e pertes: pertes de
charge par frottements, pertes de pression par
la condensation due au refroidissement.
Pertes de charge par frottement. – M..\-1.
FISCHER ET GUTERMUTH estiment la perte en kilogrammes
par mètre carré de surface d’après
la loi exprimée par la formule suivante :
l
p1 ~ P• = 0.0015 ‘Y X X w• d
formule dans laquelle
‘Y = poids spécifique de la vapeur,
l longueur de la conduite,
d diamètre,
w vitesse de la vapeur en mètres par
seconde,
(on suppose w constante)
Aux pertes de charge par frottements, il faut
ajouter les pertes additionnelles dues aux coudes,
changements de section, branchements,
étranglements.
Pour tenir compte de ces différentes causes
de pertes de charge, on les évalue en longueur
supplémentaire de tuyau.
Pour tenir com{Jte des coudes forgés (rayon
de courbure = 4 a 5 fois le diamètre du tube)
on table sur une longuem- supplémentaire de
tuyauterie égale à 7 fois Je diamètre du tuyau.
Les coudes coulés, dont le rayon de courbure
est égal au diamètre du tuyau, sont comptés
pour une longueur supplémentaire de 15 fois
le diamètre du tuyau. Les robinets à soupape
sont équivalents, d’après M. EBERLÉ, à une longueur
supplémentaire de tuyau de 16 m. 50.
Pertes par rayonnement. – Le-tableau ciaprès,
extrait de la brochure ccLe transport de
la vapeur» , de M. J. CHRÉTIEN, indique les

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