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Les Renouées. Plantes des prés et des bois

Famille des polygonées. — Renouée persicaire, Polygonum persicaria.—Annuelle. Tige 1 à 2 pieds. Feuilles lancéolées presque sessiles, marquées d’une tache au milieu. Fleurs en épi. Bords des chemins. Près des habitations. Juillet-août.
Renouée aviculaire. Polygonum aviculare. Tiges nombreuses de 10 à 12 pieds. Renouée sagittée, Polygonum sagittatum. — Fleurs blanches petites.

La renouée persicaire est connue de tous, au moins d’aspect. Elle pousse le long des routes, près des maisons, à la ville, à la campagne.
Son long épi de fleurs rosées, quelquefois verdâtres, nous est familier.
Peu de personnes savent ici, cependant, qu’elle est considérée, en médecine, comme « astringente et vulnéraire ; propre à nettoyer les plaies et à arrêter la gangrène ».
Fulbert Dumonteil a écrit quelque part : « La pauvre renouée est la soeur ignorée du sarrasin, ce blé des contrées stériles ».
Ce qu’il y a de plus remarquable dans cette plante, c’est que toutes ses feuilles sont marquées d’une tache de rouge sombre au centre, ce que vous pouvez vérifier à la prochaine occasion.
A ce sujet, on raconte la légende suivante, autant que nous nous souvenons.
Une renouée avait poussé par hasard sur le Golgotha, au pied de la croix, le jour du crucifiement du Sauveur, et lorsqu’un soldat lui perça le côté avec une lance, le sang divin qui s’échappa de la blessure tomba sur les petites feuilles de la plante, qui depuis en ont toujours gardé l’empreinte.
Vrai ou non, cette légende, dans son charme naïf, nous a toujours fait respecter la renouée.

La renouée aviculaire, que tout le monde appelle Vlicrbe à cochon, est cette plante menue qui pousse autour des habitations et (jui s’obstine
à couvrir le sol là où le chiendent a lâché pied. Sa devise pourrait être celle des Anglais : « What we hâve we hold », car une fois qu’elle s’est établie quelque part elle y reste. Ses petites fleurs blanches ou roses sont peu apparentes, et c’est pour cela sans doute, qu’elle est dédaignée, mais son plus grand tort c’est d’être trop commune.
« Quelle est la vertu de cette plante vulgaire et pour quelles maladies peut-on l’employer » ? Telle est la question que posa un jour, au cours d’une conférence, Mgr Kneipp, le célèbre de Woerishofen, et voici comment il répondit : « C’est le meilleur remède contre les calculs de la vessie et les maladies des reins. Pendant des années j’ai étudié et j’en ai fait des essais ; je puis affirmer que c’est une plante excellente et qu’elle agit à coup sûr même dans les cas les plus anciens et les pi s enracinés. Aussi, je l’ai toujours recommandée à tous les malades quand l’occasion s’en est présentée. Les louanges que j’en ai faites n’ont jamais été trop fortes : les résultats que j’ai obtenus par sa vertu curative ont toujours justifié ce que j’en avais dit ».
Beaucoup plus rare, heureusement, est sa soeur, la renouée sagittée, dont les feuilles ont une certaine analogie avec les feuilles de la sagittaire.  A l’encontre des deux renouées plus haut mentionnées, « cette espèce se montre dans les lieux cultivés et humides, principalement dans les moissons qui ont eu à souffrir d’un égouttage incomplet.
Outre qu’elle envahit le terrain en faisant périr les grains, elle est encore très nuisible aux moissonneurs par ses tiges dentées en scie qui leur écorchent les mains ».

EXTRAIT de CENT FLEURS DE MON HERBIER. ÉTUDES SUR LE MONDE VEGETAL A LA PORTÉE DE TOUS. PAR E.-Z. MASSICOTTE

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