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Tirage équilibré

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négligeable la résistance du circuit – de sorte
que la puissance exigée pour produire l’accélération
de tirage nécessaire, devient infime.
Une réalisation de ce genre a été faite sur
une chaufferie de 55.000 chevaux à la station
centrale de la Société d’Electricité de Paris, à
Saint-Denis.
Chacune des cheminées de 55 m. de hauteur
renferme un transformateur de pression aspirant
les gaz de 6 générateurs de 420 m• de surface
de chauffe chacun. Avant l’installation
du tirage mécanique, la cheminée, dont le tirage
naturel variait de 15 à 22mm, suivant les
saisons, p ouvait faire vaporiser 7 .500 à 8.000
kilos d’eau à chacune des chaudières. Après
l’installation de celui-ci, cette vaporisation a
pu atteindre 14.000 kilos avec un tirage de
36mm d’eau à la base de la cheminée.
Les résultats obtenus \l.UX essais, les 6 chaudières
en service; ont été les suivants :
Allures de com-1 Puissance 1 Puissance absorbée
bustion par m’ absorbée en °. o de la
de grille heure en chevaux production de vapeur
On voit, d’après ces chiffres, que la puissance
demandée par le système est très faible.
35. TIRAGE EQUILIBRE. – Le «Tirage
équilibré>) (1) a pour but de régler automatiquement
l’entrée de l’air fourni à la grille, d’une
part, et la sortie des gaz provenant de la combustion,
d’autre part, de telle façon qu’il existe
à tout moment, dans le foyer, une pression
sensiblement constante et égale à la pression
atmosphérique existant dans la chaufferie, et
cela quelle que soit l’allure de marche de la
chaudière.
Grâce à ce système, la quantité d’air fournie
est limitée sensiblement au volume qui est
théoriquement nécessaire pour assurer une
combustion parfaite en évitant tout excès d’air
préjudiciable et la température de la .combustion
est fa plus é’levée possible. Comme d’autr·e
part il existe dans le foyer une pression ~ensiblement
égale à la pression atmosphérique, il
n’y a plus, ·comme cela arriv,e avec le tirage nature1l,
un appel p~us ou moins violent des gaz
vers la cheminée; il n’y a plus d’air froid s’engouffrant
par les portes du foyer, lorsque
celles-ci sont ouvertes pour le chargement, ou
s’introduisant par les fissures ou les crevasses
de la maçonnerie, Il en résulte, d’une part,
que les gaz de ·la combustion ne sont pas refroidis
et, d’autre part, que la chaleur emportée
par la cheminée est réduite au minimum.
Ces conditions favorables sont réalisées
concurremment avec le maintien automatique
d’une pression de vapeur uniforme.
L’installation de « Tirage équilibré » comprend
essentiellement :
Un ventilateur insufflant de l’air dans le
cendrier et un régulateur de pression des gaz
( 1) Exploité en France par les Etablissements Hotchkiss
(Saint-Denis).
du foyer qui agit sur le registre de la cheminée.

Le ventilateur est actionné de préférence
par un moteur électrique, quelquefois par un
petit moteur à vapeur; quelquefois enfin, mais
rarement par une transmiss10n existante. Le
ventilateur fournit, en quantité variable, l’air
à la grille; le régulateur contrôle l’évacuation
des gaz de la combustion; l’action du ventilateur
et du régulateur est mutuelle et simultanée.
Cette action est telle qu’il existe constamme1,
t dans le foyer une pression faisant sensiblement
équilibre à la pressicn atmosphérique.
La quantité d’air fournie par le ventilateur
est réglée automatiquement par la pression
même de la vapeur de la chaudière et de telle
manière que cette pression Pst toujours maintenue
constante dans des limites très étroites.
Ce résultat est obtenu de la facon suivante,
dans le cas où le ventilateur est ·actionné par
un petit moteur à vapeur auxiliaire :
Grâce à un régulateur automatique spécial,
commun à toute la batterie de chaudières,
qui contrôle l’alimentation du moteur et sur
lequel agit la vapeur, dès que la pression de
celle-ci tombe au-dessous de la normale que
l’on veut maintenir, le moteur conduisant le
ventilateur accélère son allure, insuffle plus
d’air au travers de la grille et augmente l’intensité
de la combustion. Au contraire, dès
que la pression de la vapeur augmente au-dessus
de la normale, la vitesse de rotation du
ventilateur diminue et la quantité d’air fournie
devient plus faible, produisant l’effet inverse.
L’intensité du courant d’air qui traverse la
couche de charbon suit donc, dans le sens
voulu, les variations de pres5ion de la vapeur,
augmentant dès que la pression tombe, diminuant
aussitôt que la pression monte, par rapport
à celle que l’on veut rr,aintenir dans la
chaudière. Le même résultat est obtenu, mais
d’une manière différente, lorsque le ventilateur
est actionné d’une auire façon.
Or, l’ouverture du registrP devrait rationnellement
suivre ces variations d’entrée d’air;
il devrait s’ouvrir davantage quand la quantité
d’air insufflée est plus grande, puisque le volume
des gaz qui en résulte Pst plus grand; il
devrait se fermer quand cette quantité diminue,
tout en assurant dans le foyer, ne l’oublicns
pas, le maintien d’une pression uniforme
à peu près égale à la pression atmosphérique
: c’~st précis~ment le résultat qu~ . se
trouve assure automatiquement par un regulateur
soumis à l’action des gaz du foyer, à
raison de un par chaudière, de maniè:-e que
t’ms· les registres de fumées conservent leur
indépendance d’action.
La fig. 122 représente une installation du tirage
équilibré avec ventilateur actionné par
un moteur électrique à vitesse variable.
Description du régulateur automatique
breveté, type C. D. (fig. 123). – La d~cription
donnée par le constructeur est la suivante:
L’appareil se trouve soumis à toutes les variations
de pression de la vapeur: dès que celleci
baisse, le régulateur agit pour activer la
combustion en augmentant le soufflage du
vent; dès qu’elle atteint sa valeur de régime, le
régulateur modère le soufflage.
Il a donc pour résultat, de par son principe
même, de maintenir la pression de vapeur
constante.

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