Turbine Curtis

près de 60 cm. de longueur sont entretoisées
vers leur milieu, pour augmenter leur rigidité.
~es jeux latéraux entre distributeurs et
aubes mobiles sont d’environ cinq millimètres,
et le jeu radial entre bandages et parties fixes
de la turbine est d’environ six millimètres;
aucun frottement n’est donc à craindre.
L’ensemble du rotor d’une turbine pèse environ
18 tonnes.
La vapeur passe de la culotte d’échappement
au co.ndenseur par deux tubulures à section
rectangulaire.
Régulation. – Le réglage se fait par laminage
dans les deux soupapes d’admission qui
fonctionnent simultanément. Les soupapes de
surcharge, également au nombre de deux,
sont réglées pour ne s’ouvrir que successive··
ment, grâce à un décalage de leurs dispositifs
d’attaque.
Le régulateur à ressorts, commandé par vis
sans fin , est logé dans le palier h:iute pression;
il actionne, par un relais à pression d’huile.
l’extrémité d’un balancier dont l’autre extrémité
est reliée à l’une des soupapes d’admission;
en un point rle ce balancier. assez voisin
de l’extrémité attaquée par le régulateur,
s’articule la commande des tiroirs de réglage.
Les deux soupapes de réglage sont reliées par
un dispositif d’asservissement assurant la
simultanéité de leurs déplacements.
Le dispositif de changement de vitesse, actionné
à la main ou électriquement à distance,
permet de faire varier la vitesse de ± 5%.
Deux régulateurs de sûreté fonctionnent en
cas d’excès de vitesse; tous les deux sont placés
sur l’arbre moteur lui-même. L’un agit
par pression d’huile pour fermer les soupapes
de réglage d’admission, le deuxième agit sur
le déclanchement de la vanne d’admission.
De puissants ressorts de rappel actionnent
en outre les servo-moteurs des soupapes d’admission,
de manière à produire la fermeture
de celles-ci en cas de manque de pression
d’huile aux servo-moteurs.
Les soupapes ne se soulèvent pour la mise
en marche de la turbine, que lorsque la pression
d’huile est établie par les pompes à huile
de secours qui sont au nombre de deux. La
mise en marche et l’arrêt de ces pompes sont
automatiques pendant le fonctionnement de
la turbine principale, ce qui permet d’éviter
tout risque d’avarie · due à un manque de pression
d’huile ou à un manque de graissage.
Graissage. – L’huile nécessaire au graissage,
ainsi que celle qui assure le fonctionnement
des servo-moteurs des appareils de réglage
et de sécurité, est fournie par une pompe
à engrenages, entraînée par une roue dentée,
calée sur son arbre, commandée elle-même
par un pignon, placée à l’extrémité du bout
d’arbre de la turbine portant les collets de
butée.
Dispositions d’ensemble. – Le corps de la
turbine et la culotte d’échappement sont boulonnés
aux paliers et portés par ceux-ci. On
réalise ainsi un ensemble très rigide, condition
absolument nécessaire, car le condenseur,
placé sous la turbine et en travers de celle-ci,
est assemblé aux tubulures qui le relient à la
culotte d’échappement; son poids est équilibré
par des ressorts qui permettent aux différences
de dilatation de se produire sans occasionner
de réactions dangereuses.
Le palier basse pression forme point fixe.
Le palier haute pression peut glisser sur sa
plaque de base, entraînant le coussinet de butée
dans son mouvement; les jeux axiaux restent
ainsi très sensiblement constants à froid
et à chaud.
Les boîtes d’étanchéité, au passage de l’arbre
à travers le corps de la turbine, sont munies
de bagues en charbon. ·
La liaison entre l’arbre moteur de la turbine
et le rotor de l’alternateur est assurée par un
accouplement rigide à plateaux boulonnés.
L’un de ces plateaux porte une denture qui,
par l’intermédiaire de leviers et de cliquets,
permet de faire tourner le rotor de la turbine
lors de visites, de montages ou de démontages.
Ces turbines re·çoivent de la vapeur à la
pression de 22 kg. effectifs aux vannes d’admission,
à une température de 350° et 375°.
La puissance dite «économique», c’est-à-dire
pour laquelle la consommation de vapeur pa;·
kilowatt-heure est la plus faible, est de 30.000
à 35.000 kw. La puissance normale que peut
fournir le groupe sans échauffement exagéré
de l’alternateur est de 40.000 kw. avec un facteur
de puissance égal à 0,9; cette puissance
a été poussée jusqu’à 50.000 et même 55.000
kilovolt-ampères.
81. TURBINE CURTIS. – Type à axe vertical.
– Ce tpye, construit par la Compagnie
Thomson-Houston, fonctionne à action avec
plusieurs étages de pression et deux étages de
vitess·e.
Chaque étage se ·compose d’une série de
tuyères de détente A et d’une roue comportant
deux séries d’aubes mobiles B B, séparées par
le distributeur C (fig. 286). La vapeur se dé-
Fig. 286
tend partiellement dans les tuyères A, puis
elle est envoyée dans les aubes B de la première
roue mobile à laquelle elle cède une partie
de son énergie cinétique. Après son passage
dans la première roue mobile, la vapeur traverse
les aubes directrices fixes C qui la renvoient
dans la deuxième roue mobile B,. La
vapeur se rend ensuite à l’étage de pression
suivant où elle agit de la même façon et ainsi
de suite.
Comme l’indique la figure 287, un arbre vertical
supporte les roues à aubes D D• D2 D3 de
la turbine et la partie tournante d’un alternateur.
Cet arbre repose dans une crapaudine
placée dans le socle et est maintenu par trois
paliers boîtards H. Il porte à sa partie supérieure
le régulateur à force centrifuge J.