Marteaux-pilons – 281

de même forme appartenant à l’enclume, deux
clavettes de conicités contraires consolident
cet assemblage.
Les marteaux-pilons sont mus soit par un
dispositif mécanzque actionné par la for ce motrice
de l’atelier, soit par un mécanisme moteur
indépendant. Dans la première catégorie rentre
le marteau-pilon à bielle el plateau-manivelle,
dans la seconde, les marteaux-pilons à
cylindres à vapeur (à simple effet, à double
effet et à retour automatique), les marteaux-pilons
pneumatiques.
Marteau-pilon à bielle et plateau-manivelle.
– Son mécanisme moteur est constitué
par un plateau-manivelle (fig. 608)
sur le maneton duquel est articulée une
bielle fixée par son autre extrémHé à un
ressort. Ce dernier est réuni au marteau par
des courroies. Le plateau-manivelle est calé
sur un arbre dont le mouvement est assuré par
une transmission de l’atelier. Dans sa rotation,
ce plateau entraîne la bielle qui soulève par
l’intermédiaire du ressort et des courroies le
ma·rtea’u-pilon puis le laisse retomber à la descente.
Le ressort et les courroies constituent
l’organe élastique amortissant la transmission
des chocs ‘du marteau au mécanisme moteur.
Marteaux-pilons à cylindres à vapeur.
– Ils peuvent être à simple effet, à double
effet ou à retour automatique. Le cylindre
à vapeur à simple effet (fig. 611) est pourvu
d’un tiroir plan qui. admet la vapeur sous le
piston. Celui-ci s’élève en entraînant le marteau
réuni d’une façon spéciale à sa tige; la montée
terminée, le tiroir plan laisse échapper la vap
eur et le marteau descend avec le piston.
Fi g. 611
Le mouvement du tiroir est commandé à la
main par un ouvrier à l’aide d’un système de
leviers. La pression de la vapeur règne constamment
sur le tiroir dont la boîte communique
d’une part avec un tuyau d’admission
et d’autre part, avec un tuyau d’échappement,
re dernier débouche dans le fond supérieur
du cylindre; de cette manière, la vapeur admise
à la partie inférieure du cylindre lors
de la montée du marteau, s’échappe vers sa
partie supérieure à la descente, la pression
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d’échappement régnant constamment au-dessus
du piston et amortissant, à fin de course, le
choc contre le fond de cylindre supérieur.
D’ailleurs, deux appendices fixés sur le marteau
viennent limiter c’ette course par leur butée
contre la partie supérieure du bâti. Le
cylindre à vapeur à double effet (fig. 612)
est parcouru par un piston se déplaçant à la
montée et à la descente sous l’action de la vapeur.
Celle-ci arrive à la boîte à tiroir par un
tuyau d’admission dont l’ouverture est réglée
à l’aide d’un registre mû par volant et vis; le
déplacement du tiroir qui s’effectue par un
mouvement de leviers admet la vapeur successivement
sur chacune des faces du piston. L’échappement
se produit à l’air libre.
Fig. 612 •
Le cylindre à double effet et à retour automatique
comporte un tiroir dont le déplacement
est · produit par le mouvement du marteau.
Celui-ci pousse une lame plate qui
fait pivoter un levier; ce dernier actionne
la tige du tiroir dans un seul sens; le retour
du tiroir à sa position initiale est obtenu par
un ressort de rappel. Le réglage de ce mouvement
se réalise en faisant varier à l’aide
d’un levier à main le calage de l’arbre de
commande et par suite l’amplitude de déplacement
du tiroir. Le marteau peut être immobilisé
à une hauteur quelconque à l’aide d’une
came dont la rotation est commandée par
un levier à contre-poids; cette came peut alors
s’engager dans l’une des encoches dune sorte
de crémaillère disposée sur la tige du marteau.
,.
Le dispositif que nous venons de décrire
est celui des marteaux-pilons « Thwaites ».
Quel que soit le type de cylindre à vapeur
actionnant le marteau, celui-ci est monté sur
la tige du piston rle la manière suivante: l’extrémité
de cette tige porte une embase tronconicme
F se logeant (fig. ô13) dans une ouverture
0 du marteau; cette dernière débouche latéralement
et permet d’enfiler une pièce creuse
tronconique T sur l’embase et d’introduire des