Dernières nouvelles
Accueil / Fonderie / Pratique de la coulée 258

Pratique de la coulée 258

le-travail-a-l-altelier_page_26

L’un des appareils les plus répandus est le
ventilateur Root (fig. 529). Cet appareil est caractérisé
par deux palettes en forme de 8, qui
tournent l’une contre l’autre, de façon à rester
constamment jointives, tandis qu’elles balaient
l’espace entre leur axe et l.a surface cylindrique
d’lns laquelle elles se meuvent.
Fig. 52D
On emploie également en fonderie le ventilateur
centrifuge, constitué par une turbine
tournant à grande vitesse et dans laquelle l’air,
qui pénètre par le centre, est envoyé sous
pression à la périphérie grâce à des palettes
incurvées.
Tous ces ventilateurs sont d’un bon rendement,
c’est-à-dire qu’ils emploient refativement
peu d’énergie pour donner une forte ventilation;
de plus, la perte d’air est très restreinte et les
réparations, par suite de la grande simplicité
du système, sont extrêmement rares.
Le calcul de l’air, l?our déterminer exactement
la quantité theoriquement nécessaire,
exige des formules compliquées qui tiennent
compte des sections d’entrée et de sortie, de
la pression, de la contrepression, de la température,
etc. Dans la pratiqu~, on admet qu’ui;
cubilot, toutes pertes comprises, consomme a
la minute environ 1 fois 113 sa capacité en
mètres cubes d’air à la pression utilisée. On
compte, d’une autre façon, en se basant sur le
coke employé, et en admett.mt 8 à 9 m3 d’air
par kilo de coke.
Les conduites d’air qui amènent le vent au
cubilot sont exécutées le plus souvent en tuyaux
de fonte de diamètre suffisant; parfois en canaux
en maçonnerie qui présentent l’inconvénient
de pertes sensibles par les joints; parfois
même en bois, cc qui est absolument à rejeter
par suite des dangers d’incendie.
132. PRATIQUE DE LA COULEE. – Lorsque
la quantité de fonte qui s’est rassemblée
dans l’avant creuset est suffisante pour la coulée,
un ouvrier se place face au trou de coulée, et à
l’aide d’une tige de fer, il le débouche, en
perçant le tampon d’argile qui y avait été
placé précédemment. La fonte en fusion coule
alors hors du cubilot, soit dans des poches qui
serviront à la transporter auprès des moules
placés le plus près possible du fourneau; soit
directement sur le sol, dans des gouttières
creusées à même le sable de la fonderie et
ces canaux la distribuent aux moules formés
en contre-bas du sol. Quand l’ouvrier doit arrêter
le J’ et de la fonte, il obstrue de nouveau
le trou e coulée avec un tampon d’argile en
forme de cône, façonné au bout d’une longue
tige d’acier.
La fonte liquide est, avons-nous dit, placée
dans des poches qui serviront à la transporter
vers les moules. Ces poches sont appelées creusets;
de leur bonne fabrication, aépend souvent
la qualité de la fonte. Il faut donc prendre
des précautions pour en assurer le garnissage.
On emploie à cet effet un mélange de 113 d’argile
et de 2/3 de sable maigre, mèlés avec environ
2 fois leur volume de crottin· de cheval.
Lorsque ce pisé garnissant l’intérieur du creuset
est bien sec, on rebouche soignemiement les
tissures et on le noircit avec un mélange de
1 _ pa~tie de graphite avec 112 partie d’argile ordrna1re
et 1/ 2 partie d’argile réfractaire ou poudre
à creusets. ·
Lorsque la fonte est dans le creuset on doit
éviter qu’elle ne refroidisse. Dans ce but, on
recouvre la surface de la fonte liquide de pous
s1er de charbon finement tamisé, de coke broyé,
ou aussi de sciure de bois.
Affinage de la fonte. – Puis, · il est
bon, comme l’a reconnu la pratique moderne.
pour Ia qualité de la fonte, qu’elle repose un
certain temps dans ce creuset qui a été fabriqué
avec soin. En etfet, c’est la que vont se
réaliser une série de réactions chimiques internes
qui auront pour effet d’affiner de façon
très importante la fonte et d’en améliorer la
qualité. D’abord, les gaz que la fonte a emmagasinés
pendant la fusion, et dont une partie
s’est déjà dégagée dans l’avant-creuset, vont
continuer à s’échapper et permettront ainsi
par leur départ d’ev iter les soufllures, la porosité
de la fonte dans le moule. En outre, le
manganèse et le. silicium, qui accompagnent
la fonte, pourront réagir sur le protoxyde de
fer inclus dans la masse de fonte coulée et l’en
débarrasser en donnant des protoxydes de
manganèse et de silicium plus légers qui iront
à la surface se mêler aux scories; une partie
de carbone lui-même, ·dissous dans la fonte,
réagira également sur le protoxyde en don·
na!lt de l'<?xyde de .car~one qui se dégage du
barn de metal et brule a sa surface. Le soufre,
provenant du coke, ou déjà exist·ant dans lei.
gueuses de fonte de première fusion, sera également
éliminé par le manganèse, en sulfure de
manganèse se joignant aux scories.
Toutes ces réactions §Oilt favorables à la
pureté, de la fonte,, elles sont d’autant plus
completes que le metal est plus chaud et à la
fois plus fluide. ‘
En1in, on ne se contente pas, dans les fonde
ries bien outillées et tenant à produire des fontes
de qualité, d’utiliser ainsi, par un repos
de la fonte dans le creuset, les réactions mutuelles
des corps inclus dans- la fonte: on ajoute
souvent des corps étrangers ayant pour effet
d’affiner davantage et plus complètement le
fer en fusion. On peut classer ces · corps en
deux classes: ceux qui agissent mécaniquement
et ceux qui agissent chimiquement.
A la première classe appartiennent les mé·
taux suivants: le plomb, le zinc et l’étain. Les
deux premiers métaux se combinent difficilement
au fer, l’étain assez facilement, mais tous
trois ont un point de vaporisation bien inférieur
à la température de la fonte en fusion.
Voici comment on procède: on place, avant
la coulée, de très petites quantités de ces mé·
taux (1 ou 2 gr. par 100 kg de fer), dans le fond
du creuset. Au contact de la fonte liquide, ces
métaux se volatilisent, et entraînent, en montant
à travers le bain de métal, les gaz dissous
et les impuretés. –
Dans la seconde classe, on place le sodium,

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*