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Ventilateurs 257

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partie inférieure, est une porte de décrassage,
a moins que celui-ci ne s’opère par le fond
mème du cubilot constitué par des plaques de
fonte amovibles recouvertes de sable.
Les cubilots modernes sont munis d’un
avant-creuset. C’est-à-dire que la fonte ne se
rassemble pas juste au-dessus du fourneau,
mais sur le côté, dans .une cavité qui n’est
réunie au fourneau que par une ouverture
étroite en forme de fente horizontale. Quant
aux laitiers, c’est-à-dire à la couche de scories
qui surnage, ils sortent par un trou placé au
niveau supérieur du creuset, et appelé « chio )) ,
et on les expulse par cette ouverture à intervalles
de temps plus ou moins espacés. L’avantage
de l’avant-creuset est que la sortie du fer
et des scories n’a aucune influence sur le tassement
des charges dans la chambre de fusion,
et que le glissement brusque de la charge le
long des buses à air, par suite de la place laissée
libre par le fer extrait, ne se produit pas;
de là une fusion régulière. En outre, la fonte
abandonne dans l’avant-creuset une partie des
gaz dissous, d’où une fonte plus saine.
L’allumage du fourneau se fait au charbon
de bois, puis on continue avec du coke. La
fonte arrive au bout d’un certain temps au
fond du creuset en gouttant à travers le coke,
et passant dans l’avant-creuset d’où on
l’extraira lors de la coulée, toutes les demiheures
environ. Avec un. fourneau à manche
perfectionné, la consommation de coke est relativement
réduite. Elle est de 6% en poids du
fer produit.
La marche économique du cubilot dépend
surtout de la quantité d’air, de sa pression et
de sa répartition. Si on ne laisse arriver que
peu d’air, et sous une faible. pression, on ne
peut obtenir une répartition régulière de la
combustion du coke. De plus, le coke ne se
transforme qu’en oxyde de carbone, par conséquent,
1/3 seulement de son pouvoir calorifique
utilisable peut être employé dans la
chambre de fusion. On reconnaît cette marche
lorsque de longues flammes sortent de la
cheminée. En effet, c’est seulement là, dans la
cheminée, qu’a lieu la .combustion complète
de coke par la transformation de l’oxyde de
carbone en acide carbonique, mais la chaleur
dégagée est perdue. En outre, si l’air est à faible
pression et en petite quantité, la fusion est
lente et par conséquent, les pertes par rayonnement
par kilogramme de fer fondu sont plus
élevées. ·
Cependant, il n’y a pas avantage à dépasser,
pour la pression de l’air, celle de 500 mm d’eau,
qui a été confirmée par la pratictue comme étant
suffisante pour assurer une repartition régulière
de l’air dans le four, et pour vaincre la
résistance des couches supérieures de plus en
plus froides, au contact desquelles les ~az ascendants
perdent leur chaleur. En géneral, la
hauteur des cubilots au-dessus des tuyères par
lesquelles l’air est envoyé ne dépasse jamais
4 mètres, car il n’est pas avantageux de dépasser
cette hauteur à cause de l’élévation des
frais d’installation et de construction du rour,
comme de la dépense de force nécessaire pour
donner à l’air une pression suffisante afin de
vaincre la résistance accrue. En résumé, la
hauteur utile du cubilot doit simplell).ent suffire
à récupérer toute la chaleur I?ropre de gaz
Des registres placés sur les tuyeres d’arrivée
d’air servent à régler constamment le vent,
pour qu’il ne soit ni en insuffisance, ni en
excès. Pour la mise en marche, il faut chauffer
suffisamment le foyer pour éviter un refroidis-
ENCYCL. MÉCANIQUE (5) – T. JI.
Ventllateul’S – 257
sement du fer fondu, on ne donnera donc que
la quantité d’air strictement nécessaire pour
activer la combustion du coke. Puis, dans le
_courant de. la mai:che, on augmente la quantité
d’air en l.a répartissant sur une plus grande
hauteur, de façon à pouvoir fondre rapidement
et à bon marché, et en diminuant par la rapidité
de cette fusion la durée de l’action oxydante
de l’air de combustion sur le fer liquide
qui tombe gouttes par gouttes devant les buses
des tuyères.
Le bon coke, pour Ja fusion de la fonte, doit
être compact · et lourd, avoir un aspect lisse,
brillant, gris clair, se briser avec des surfaces
conchoïdales, et sonner bien. Tout coke boursouflé,
léger, mal cuit, à cassure franchement
noire, est à rejeter, il risque de se briser sous
la pression des charges et donne des fontes
blanches. Les usines de fours à coke fournissent
du bon · coke pour fonderie, ne contenant
pas plus de 6 à 7% de cendres.
Quant à la marche économique du cubilot, il
suffit de noter qu’un kilogramme. de charbon
entièrement brûlé donne théoriquement 8000
calories en chiffres ronds, et qu’un kilo de
coke, contenant environ 7% de cendres, donne
7.500 calories. D’autre part, 1 kg de fer brut
à l’état liquide contenant environ 300 calories,
1 kg de coke peut fondre théoriquement
7.500 : 300 = 25 kg de fonte, c’est-à-dire que
la consommation en coke, théorique, d’un cubilot,
est de 4%. En tenant compte des pertes
inévitables de chaleur, on doit considérer
comme dépense au-dessous de laquelle il est
bien difficile de parvenir, celle de 60 kg de
coke, par tonne de fonte brute.
Four à réverbère. – Dans certaines fonderies,
on a réalisé également la fusion au four
à réverbère à sole plate (système français) ou
à sole concave (système anglais) qui permet le
chauffage à la houille. Ces appareils ne sont
pas continus, la durée de fusion y est de 2 à
3 heures, et on y brûle 300 à 400 kg de houille
médiocre par to~rne de fonte. 11 semble donc
que, puisqu’une tonne de houille donne environ
500 à 600 kg de coke, on n’ait aucun
avantage à employer ces fours, de préférence
au cubilot; mais ils permette.nt cependant de
brûler des houilles qui donneraient des cokes
très médiocres et aussi d’éviter les frais de
transformation de la houille en coke. En outre,
malgré la mauvaise utilisation du combustible
dans ces fours, ils permettent de modifier la
composition de la fonte de façon très exacte
par l’adjonction de fontes de diverses qualités,
tandis qu’un tel résultat exige une très grande
habileté et ne peut pas être aussi précis dans
le cubilot.
131. VENTILATEURS. – Le vent qui est
soufflé dans le cubilot pour obtenir une fusion
plus rapide grâce à une température plus élevée,
est produit sous une pression de 300 à
500 mm d’eau, par des appareils appelés ventilateurs,
qui sont, après les cubilots, les appareils
les plus importants et les plus indispensables
de la fonderie. La pression de l’air fournie
par le ventilateur est mesurée par des manomètres,
simples tubes de verre recourbés en
U et remplis de mercure à la base, les niveaux
du mercure se déplacent devant une graduation
qui permet d’en mesurer la différence, et en
se rappelant qu’une colonne d’eau correspond
à une colonne de mercure 13,6 fois moins
haute, on peut déterminer à la lecture de cet
appareil la pression du vent insufflé au cubilot.
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