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Procédés de soudage 275

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pour le chauffage à la forge. Les houilles grasses
à courte flamme s’allument difficilement,
brûlent lentement et durent au feu; ces qualités
les font rechercher pour un chauffage continu.
Les houilles maréchales sont celles que préfèrent
les forgerons. Bien qu’assez dures, elles
possèdent une certaine friabilité. Au foyer de
la forge, elles deviennent pâteuses et s’agglutinent.
Elles forment alors une -sorte de voûte
compacte qui résiste à l’action du vent et qui
concentre toute la chaleur de la combustion sur
la pièce de fer ou d’acier soumise à la chauffe.
Chauffage au charbon de bols. On
l’emploie exceptionnellement et en particulier
pour des travaux de forge· fine.
Les remarques précédentes montrent qu’il
existe peu de bons combustibles pour les travaux
de forge. En pratique, dans la plupart
des ateliers, on emploie des mélanges de charbons
indiqués ci-des-sus et même quelquefois
des combustibles particuliers à la région où
l’on se trouve, dont l’expérience a révélé les
qualités.
149. PREPARATION ET ENTRETIEN D’UN FEU DE FORGE. La préparation
d’un feu de· forge est une opération délicate qui
demande à être conduite avec soin. On supposera
le feu de forge allumé et ayant déjà servi à
la chauffe de pièces de fer ou d’acier. Le feu est
alors recouvert de morceaux de charbons à
demi-brûlés qui constituent le frais il. Il contient
également des débris de mâchefers provenant
des cendres de la combustion précédente.
Le forgeron commence par piquer son
feu c’est-à-dire par détacher les mâchefers agglomérés
au centre avec une tige de fer légèrement
recourbée appelée .piquard. Ces mâche-.
fers sont jetés dans une caisse en tôle contiguë
à la forge. Le forgeron prend une pelletée
de charbon rouge au four et le dépose
au centre du feu après avoir dégagé la tuyère
des cendres agglutinées et avoir · disposé, à sa
bouche, du coke ou de la houille non brûlée.
Le charbon rouge est ensuite entouré de frais1l
puis recouvert de combustible humide. Le forgeron
forme alors, avec ce dernier, une sorte
de dôme qui lors du chauffage sera creusé en
voûte. ‘Il donne enfin du vent pour activer
le feu. ·
150. MANIERE DE CHAUFFER LES FERS
ET LES ACIERS AU FEU DE FORCE. –
Le chauffage du fer ou de l’acier est une opération
tantôt facile, tantôt délicate suivant le
travail que l’ouvrier doit effectuer. Elle est
simple quand celui-ci n’a qu’à façonner une
pièce suivant un profil peu compliqué; elle est
difficile quand il s’agit d’un travail de soudage.
Nous indiquerons ici les précautions à prendre
pour chauffer d’une manière convenable une
pièce de métal à la forge. La pièce tenue à la
main ou saisie avec des tenailles est disposée
dans le foyer de manière à être recouverte p_ar
la voûte de combustible. L’ouvrier ne doit pas
l’enfoncer trop profondément pour qu’il puisse
toujours la surveiller et afin qu’elle ne troue
pas le combustible qui la protège contre l’action
du vent. Si les dimensions de la pièce
sont notables, l’ouvrier lui donne quartier
(c’est-à-dire la fait tourner d’un quart de tour
sur elle-même) afin de régulariser la chauffe.
Il se rend compte de la température du métal.
Procédés de soudage – 275
en perçant la voûte, avec un tisonnier et en
considérant sa couleur. Pour les travaux ordinaires
de forgeage, il suffit qu’il obtienne le
rouge vif; dans le cas de soudage, il doit atteindre
le blanc soudant ou suant. La surface du
métal est alors très brillante et comme recouverte
de gouttelettes ·de métal. L’ouvrier en raclant
cette surface avec un tisonnier peut recueillir
des parcelles de métal fondu. Pendant
la durée de 1a chautt:e, il est utile de jeter un
peu d’eau sur la voüte pour agglomérer le combustible
qui tend toujours à s’effriter.
151. PROCEDES DE SOUDAGE (1). – On
peut souder: 1 ° le fer au fer; 2 ° le fer à l’acier;
3 ° l’acier à l’acier. Les conditions à
remplir pour effectuer de bonnes soudures
varient selon la nature des métaux à souder.
Conditions de soudage. 1°0 Le soudage
de deux pièces de ter nécessite trois condit10ns:
a) Le contact des sur/aces doit être
aussi par/ail que possible; il faut donc éviter
l’interposition d’oxydes. On obtient ce résultat
en frottant la pièce à froid soit avec la panne
du marteau, soit avec une lime. S’il se produit
des oxydes pendant la chaude, on les élimine
en projetant sur les surfaces au rouge
du sable ou du borax qui forment avec ces
oxydes des sels fusibles.
b) La température obtenue doit correspondre
au blanc soudant ou suant.- Au-dessous.la soudure
est imparfaite, au-dessus le fer est brûlé.
On réalise cette température en concentrant le
feu, en agglutinant la voûte de charbon et en
cherchant à obtenir le moins de flamme possible
pendant la combustion.
c) Les formes données aux amorces doivent
permettre l’expulsion des impuretés.
2° – Le soudage d’une pièce de fer à une
pièce d’acier nécessite des conditions plus particulières:
a) les sur/aces de contact doivent
ètre aussi grandes que possible; les pièces étant
assemblées avec beaucoup de soin et maintenues
en place au moyen de ligatures en fils
de fer. b) La chaufle des pièces exige de grandes
précautions car les températures de soudage
de l’acier et du fer sont différentes (blanc
suant pour le fer et rouge pour l’acier). On
projette du borax sur la pièce d’acier pour
l’entourer d’une couche protectrice et l’empêcher
de brûler.
3° – Le soudage . de deux pièces d’acier
s’effectue d’autant plus difficilement que l’acier
est plus dur. li nécessite des amorces plus résistantes
auxquelles on donne souvent la forme
de crochets. Les modes de soudage les plus fréquemment
employés sont:
1° – le soudage par amorces en sifflet; 2•
– le soudage en gueule de loup; 3″ – le soudage
par encollage; 4° le soudage par coin; 5•
– le soudage à l’acétylène (ce dernier étant
plus particulièrement utilisé dans le travail
de chaudronnerie).
Soudage par amorces en sifflet.
Soient deux pièces A et A’ (fig. 565) qui doivent
être soudées bout à bout. Le forgeron mesure
la longueur de ces pièces et d’après la
longueur totale de la tige unique qu’elles doivent
former, il détermine l’importance des
portées qui vont constituer le.; amorces. Le
feu de forge étant préparé, il introduit soùs
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