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Gazogènes. Moteurs à gaz. Gazogène Fichet et Heurtey à sole tournante.

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188 – Gazogènes
pareil est automatique, puisqu’il n’aspire quP
la quantité de gaz dont il a besoin, et en outre,
le gazogène ne se trouvant jamais en surpression,
les fuites de gaz qui sont très dangereuses
à respirer, sont évitées.
Gazogène Fichet et Heurtey à sole tournante.
– (Fig. 353). – Il se compose d’un cylindre
en tôle garni intérieurement d’un revêtement
en briques réfractaires M. Cette cuve
est jusqu’aux trois quarts de sa hauteur environ
remplie de charbon; l’air, mélangé ou non
de vapeur d’eau, arrive par le tuyau K et sort
par des trous ménagés à la partie supérieure
de cette sorte de cheminée dont l’extrémité
est protégée par un chapeau en fonte; c’est
donc dans la zone marquée L, aux environs
immédiats de l’arrivée d’air que le charbon
brûlera en formant de l’acide carbonique.
Au-dessous de cette zone de combustion se
trouvent les cendres et mâchefers F. Des regards
B,, B2, B3, B4 permettent de suivre la
marche de la combustion et de décoller, s’il
est nécessaire, les mâchefers des parois.
Fig. 354
A la partie inférieure le mâchefer repose
sur un cône en tôle perforée et sur une plaque
de fonte G en forme de cône très aplati, constituant
la sole tournante, qui peut être animée
d’un mouvement de rotation à l’aide d’engrenages
mus par une manivelle extérieure E.
Des barres fixes H et le mouvement de la sole
font tomber les cendres et les mâchefers dans
le cendrier, ce qui produit une descente de
toute la masse de charbon.
Le niveau du feu tend à monter à mesure
que le , charbon brûle, laissant au-dessous une
couche de plus en plus épaisse de cendres et
de mâchefers; il est facile à l’aide des regards
de surveiller ce niveau et de le rétablir à l’endroit
voulu en expulsant les iμâchefers pàr la
rotation de la sole, sans interrompre la
marche du gazogène, ni même la modifier par
l’ouverture d’une porte quelconque qui laisserait
pénétrer de l’air.
A la partie supérieure, le gazogène est fermé
par une voûte au centre de laquelle est disposée
la trémie de chargement A. Cet appareil
est fermé à sa partie supérieure par un couvercle,
et à la partie inférieure par un cône
qui peut être manoeuvré de l’extérieur; ce dispositif
permet d’introduire d’abord le charbon
dans la trémie fermée par le cône, puis,
après avoir fermé le couvercle, de le déverser
dans Je gazogène sans avoir à aucun moment
permis ni de rentrée d’air ni de sortie de gaz.
Sur la voûte supérieure sont pratiqués plusieurs
trous à fermeture hermétique qui permettent
de piquer le feu s’il est nécessaire.
Le départ des gaz combustibles se fait par le
conduit N.
La figure 354 représente un autre gazogène
Fichet et Heurtey dont le fonctionnement est
le même que le précédent, mais dans lequel
la sole tournante est remplacée par une grille
tournante, toujours en forme de cône; l’arrivée
d’air se fait alors par cette grille. Ce dispositif
permet de brûler des charbons produisant
plus de cendres.· En outre, cet appareil
est muni à sa partie supérieure d’une
sorte de chaudière remplaçant le revêtement
réfractaire et destinée à produire la vapeur
d’eau qui sera envoyée au-dessous de h
grille.
Mise en marche. – On met sur la sole ou
sur la grille une couche de mâchefers et audessus
des copeaux, du bois sec et une faible
couche de coke; on enflamme après avoir mis
le gazogène en communication directe avec la
cheminée d’évacuation des gaz, et en ayant
soin de laisser le cendrier ouvert. On chauffe
d’abord lentement pour sécher le gazogène;
puis on active peu à peu la combustion, on
augmente la couche de combustible et on fait
t1.mber les mâchefers par la rotation de la
so:e à mesure qu’il s’en forme de nouveaux.
Quand le gazogène et les conduits sont suffisamment
chauds pour ne plus craindre la condensation
des goudrons, on peut alimenter le
gazogène avec le combustible que l’on désire
employer, et on arrive progressivement à la
marche normale.
Epuration du gaz. – L’épuration du gaz
fourni par le gazogène proprement dit doit
être faite aussi parfaitement que possible
lorsque le gaz est destiné à alimenter des moteurs
à explosion. Dans le système Fichet et
Heurtey, cette épuration est obtenue en quatre
phases réalisées par quatre appareils successifs
(fig. 355).
1° Refroidissement du gaz dans le refroidisseur
à plateaux : le gaz chaud arrive à la
partie inférieure de la colonne dans laquelle
tombe de bas en haut sur des plateaux disposés
en chicane, de l’eau froide; ces nappes
liquides refroidissent le gaz et entraînent une
grande partie des poussières.
2° Brassage du gaz par un ventilateur épurateur
: de l’eau est injectée par l’ouïe d’un
ventilateur et se mélange au gaz sous l’action
de la force centrifuge, le gaz subit un brassage
énergique et les poussières mouillées sont
projetées contre les parois, puis entraînées par
le courant d’eau.

Un commentaire

  1. Le développement des gazogenes industriels pour alimentation de moteurs à gaz s’est interrompu en 1985 à la fin de la crise du pétrole. La filière française a été particulièrement active. Mais le réchauffement climatique a donné à réfléchir aux survivants de cette époque ainsi qu’à ceux qui ne l’ont pas vécu. Aujourd’hui, les constructeurs de gazogenes sont (presque) tous réunis au club pyro-gazéification, et la renaissance est tres fertile.
    Etant moi-même un acteur historique, je peux évidemment faire un état des lieux de la filière assez exhaustif. Il ne manque qu’une chose pour que cette filière s’épanouisse: des moyens financiers pour développer ce qui reste à développer. Il y a une multitude d’applications possibles et donc encore des développements à faire, mais s’agissant de production d’électricité il y a au moins 5 ou 6 offres françaises disponibles avec du bois non pollué.

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